Le Canadien a récolté hier soir sa sixième victoire... et cinq d'entre elles se sont concrétisées en prolongation ou en tirs de barrage.

Les joueurs n'ont pas manqué de souligner le caractère dont leur groupe a fait preuve. Mais il y a sûrement plus pour expliquer leurs succès en surtemps...

«On sait combien Jacques Martin a répété qu'il voulait qu'on soit une équipe de possession de rondelle et qu'il voulait qu'on soutienne bien le porteur du disque, a rappelé Mike Cammalleri.

«Or, c'est parce qu'on est une bonne équipe de possession de rondelle que l'on est en mesure de mieux contrôler le jeu à quatre contre quatre, alors qu'on peut davantage profiter de l'espace.»

Intéressant constat, mais en se rendant aussi souvent en supplémentaire, le Tricolore joue quand même avec le feu!

«Ça ne fait pas mal quand on gagne, mais quand on perd ce genre de match, c'est dur à avaler, a reconnu Marc-André Bergeron.

«Le classement est si serré en fin de saison qu'en regardant le calendrier après coup, on se dit que c'est le genre de match qu'on aurait dû gagner.»

Et il est vrai que le Canadien a joué avec le feu, hier.

Il s'est entre autres trouvé coupable de deux punitions pour avoir eu trop d'hommes sur la glace en plus d'une autre - malchanceuse - à Cammalleri pour avoir retardé le match. «Ce n'était pas notre meilleur effort, a ajouté Brian Gionta, dont le trio a été très discret. On a donné un but tardif aux Islanders, on a fait plusieurs erreurs, mais au moins, le résultat est allé en notre faveur.»

Spacek et Hamrlik s'illustrent

L'entraîneur Jacques Martin, lui, a reconnu que ses troupes devaient afficher une meilleure concentration.

«Mais c'est bon signe quand tu remportes la victoire sans avoir été à ton meilleur, a-t-il pris soin d'ajouter. Je suis particulièrement content de la pression qu'on a exercé sur le porteur adverse. On s'est amélioré à ce niveau-là, et ce soir, ça nous a permis de profiter de plusieurs revirements.»

Martin a en outre tenu à rendre hommage à Jaroslav Spacek et Roman Hamrlik, qui ont marqué chacun un but dans la victoire.

«C'est vrai qu'on s'attendait à plus de Spacek au plan offensif, a souligné l'entraîneur. Par contre, avec la perte de Markov et O'Byrne, Hamrlik et lui ont reçu le mandat d'affronter le gros trio adverse.

«Et maintenant, ils se retrouvent avec un rendement positif. On est très heureux de ce qu'ils nous apportent.»

Halak encore solide

Les Islanders ont occupé Jaroslav Halak passablement plus que jeudi dernier en tirant 31 fois sur lui.

«J'aime toujours mieux affronter plus de tirs, a-t-il reconnu. C'est plaisant d'avoir pu remporter quatre matchs de suite. Bon, j'aurais peut-être pu stopper le premier but, mais au moins, on s'est bien repris.»

Après avoir envoyé Halak devant le filet pour quatre victoires de suite, Jacques Martin est-il prêt à désigner le jeune Slovaque comme son numéro un? «Non», a-t-il répondu en évitant le piège.

«C'est une longue saison. On est heureux de la façon dont il se comporte, mais comme je l'ai souvent dit, on aura besoin d'utiliser les deux hommes durant le calendrier.»

Halak évite de s'enflammer lui aussi. «On gagne et l'entraîneur ne veut tout simplement pas faire de changements à sa formation», s'est-il limité à dire.