Après avoir testé une formation en 4-3-3 (quatre défenseurs, trois milieux et trois attaquants), Raymond Domenech est revenu à ses premiers amours en optant pour un 4-2-3-1. Avec Franck Ribéry en milieu gauche et l'entrée d'Abou Diaby en milieu relayeur, c'est Florent Malouda, le meilleur Français cette saison, qui s'est retrouvé cloué sur le banc.

Le début de match a donné raison à Raymond Domenech avec des Bleus disponibles, en mouvement et qui ont parfaitement exploité toute la largeur du terrain. Il restait à voir si cette équipe allait enfin retrouver l'efficacité qui lui faisait tant défaut depuis de longs mois.

 

Sur un bon centre de Ribéry, Sidney Govou a donné une première réponse en manquant complètement sa reprise à la septième minute.

La France a largement dominé la première demie en remportant la bataille du milieu de terrain. Impeccable lors des parties amicales, Diaby a poursuivi son oeuvre avec des accélérations et une distribution de jeu qui peuvent rappeler Patrick Vieira.

Le problème s'est plutôt situé dans les 20 derniers mètres où les Français ont été incapables d'accélérer et de prendre à revers un bloc uruguayen très compact. Les mauvaises décisions ont été légion à l'image de Nicolas Anelka, hors jeu, qui a coupé un ballon de Diaby en direction de Govou.

Décevante lors des premières 45 minutes, l'Uruguay a mieux entrepris la deuxième demie. Trop souvent esseulés en attaque, Luis Suarez et Diego Forlan n'ont pas vraiment testé la fragile charnière centrale composée de William Gallas et Éric Abidal. Mais laisser le moindre espace au joueur de l'Atletico Madrid peut coûter cher. Sa reprise de volée à la 73e l'a rappelé au clan français.

C'est à ce moment que Domenech a procédé à ses premiers changements. Tardifs? Oui. Surprenants? Aussi.

Inefficace à la pointe de l'attaque, Nicolas Anelka aurait pu céder sa place à Thierry Henry et glisser vers la droite, à la place de Govou. Le sélectionneur des Bleus a plutôt décidé de sortir le joueur de Chelsea. Yoann Gourcuff et Govou, peu inspirés dans leur rôle respectif de meneur et de milieu droit, ont connu un destin semblable.

La fin du match a été tout à l'avantage des Français, après l'expulsion de Nicolas Lodeiro. En dépit de cet avantage numérique, la copie est restée trop brouillonne et déficiente en termes de créativité.

Les deux tentatives de Henry ont été contrées par la défense sud-américaine. Voilà un bon résumé du match entre une équipe à court de solutions et une autre qui s'est surtout affairée à détruire plutôt qu'à construire.