Très franchement, cette querelle entre Brett Favre et l'entraîneur Brad Childress me fait penser à un mauvais film d'action. Plus ça avance et plus on devine que ça va finir dans un mélange de sang, d'explosions et de gros mots.

Bon, on le sait, ça n'a jamais été le grand amour entre Childress et monsieur la légende. Faut dire que ce mariage a bien mal commencé; monsieur la légende a rapidement établi que c'est lui qui allait décider, pas son coach. Ainsi, quand le coach a suggéré au Brett de se pointer au camp de préparation de Vikings du Minnesota, en mai, le Brett a dit non merci. Même chose pour le camp d'entraînement. Rappelons d'ailleurs que le Brett s'est pointé en fin de camp, dans l'hélico du proprio en plus.

 

Ce n'est pas tout. Que non. En fait, plus ça va et plus on en apprend des bonnes. Tenez, cette semaine, ESPN s'est amusé à rappeler les accrochages entre Favre et Childress depuis le début de la saison. Du bonbon. On y a appris, entre autres, que Favre adore changer le jeu de son coach en plein terrain (on s'en doutait), et que les deux hommes ont eu quelques engueulades mémorables depuis septembre.

La dernière serait survenue dimanche soir en Caroline-du-Nord. Le coach voulait sortir son joueur-vedette du match, parce qu'il se faisait trop frapper. Mais le joueur-vedette a dit non. Les espions d'ESPN affirment que Childress a pété une solide coche dans le vestiaire par la suite, dirigeant quelques mots commençant par F à Brett Favre. Et ce n'était pas fudge ou fichtre.

Alors, ça donne quoi? Ça donne un club qui se dirige droit vers une fin de saison en queue de poisson.

J'aimerais dire que je suis surpris, mais je ne le suis pas du tout. Que voulez-vous, c'est comme ça avec Brett. Mis à part Mike Holmgren, le Brett a toujours eu des accrochages avec ses entraîneurs. Avec Mike McCarthy vers la fin chez les Packers de Green Bay. Avec Eric Mangini chez les Jets de New York il y a un an. Puis avec Brad Childress.

On n'y peut rien, le gars est une diva. Une diva avec un bras puissant. Ça donne quelques victoires, mais souvent, ça donne aussi une équipe divisée et un vestiaire tout croche. Les Vikings sont en train de s'en rendre compte.

Et pour ceux qui refusent d'y voir le début d'une autre glissade de fin de saison pour le vieux Brett, rappelons ces chiffres qui ne mentent pas: fiche de 10-1 à ses 11 premiers matchs dans le maillot des Vikings, avec 24 passes de touché et trois interceptions, puis fiche de 1-2 à ses trois derniers matchs, avec trois passes de touché et quatre interceptions.

Venez pas me dire que je ne vous l'avais pas dit.

Juste quelques mots sur le quart Jay Cutler, des Bears de Chicago, après cette navrante performance (cote d'efficacité de 7,9) face aux Ravens de Baltimore la semaine passée. Le quart est censé être le leader d'un club, et ce gars-là n'a rien d'un leader. Vraiment rien.

En attendant, peut-on s'entendre pour dire que cet échange est le pire du sport professionnel depuis l'échange de Babe Ruth?

Je sais que j'exagère, mais à peine.

Eh bien! tout indique que les Broncos de Denver vont encore nous refaire le coup. C'est quand même incroyable. Voici un club qui a commencé sa saison avec six victoires de suite, tout en accordant seulement 66 points aux adversaires.

Sauf que les gars en orange ont perdu six de leurs huit derniers matchs. Et ça, ça inclut une défaite un peu gênante face aux Raiders d'Oakland dimanche, à la maison en plus. On sait qu'une défense est dans le pétrin quand elle permet à JaMarcus Russell de remonter le terrain pour le touché de la victoire...

Les Broncos doivent donc aller à Philadelphie demain et battre les Eagles pour sauver leur saison du désastre. Bonne chance avec ça.