Au milieu d'un calendrier exténuant et d'une séquence de cinq revers, la nouvelle ne pouvait pas mieux tomber. Le Tricolore entreprend ce soir à Long Island sa plus longue série à l'étranger cette saison, une série de sept matchs interrompue par le court congé de Noël.

Et pour bien l'entamer, il pourra enfin compter sur Andrei Markov. Un cadeau de Noël une semaine avant le temps!

 

«C'est votre Noël», a observé Markov, pince-sans-rire.

Car le Noël des Russes, rappelons-le, est célébré au début de janvier.

«Je suis prêt à y aller», a enchaîné le défenseur russe, qui aura 31 ans demain.

«Je me sens bien et je suis très heureux de réintégrer la formation. Car je ne suis pas du genre à aimer regarder les matchs depuis la passerelle...»

Le retour de Markov, espéré depuis plusieurs jours, demeure étonnant dans la mesure où sa blessure à un tendon du pied gauche devait nécessiter une convalescence de trois à quatre mois.

Or, Markov, qui s'est blessé lors du tout premier match de la saison à Toronto, a été en mesure de reprendre le collier après un peu plus de deux mois et demi.

De nombreux bienfaits

Tout le monde sait que le Canadien éprouve des difficultés sans Markov. Avant cette saison, l'équipe totalisait seulement six victoires en 27 matchs en l'absence de son défenseur-vedette. Les choses se sont améliorées, cette année, mais le Tricolore a quand même montré un dossier déficitaire sans lui (14-18-3).

Jacques Martin peut difficilement être satisfait dans les circonstances.

«Même si on a des blessés, qu'il s'agisse de Markov ou de Brian Gionta, il faut trouver des moyens de nous améliorer, a dit l'entraîneur. Mais on est quand même restés dans le peloton et son retour va nous aider de plusieurs façons.»

Les minutes que Markov sera capable de jouer vont alléger la tâche de toute la brigade défensive. Cela permettra entre autres à Jaroslav Spacek de ne plus toujours être confronté au meilleur trio adverse.

En outre, la qualité de ses sorties de zone devrait permettre au Canadien de passer moins de temps dans son territoire.

Qui sait si cette nouvelle arme n'aidera pas à relancer Scott Gomez? La présence de Markov lui donnera du rythme, lui qui aime attaquer avec vitesse. Enfin, en tant que quart-arrière, Markov représentera un souci additionnel pour l'adversaire lors des avantages numériques.

«Sa vision du jeu et la qualité de ses passes vont bien compléter le lancer de Marc-André Bergeron», a noté Jacques Martin.

Avec O'Byrne?

Markov a raté 35 matchs et l'entraîneur est conscient qu'il lui faudra une certaine petite période d'adaptation.

Mais il n'entend pas l'économiser pour autant.

Hier, Markov s'est entraîné avec Ryan O'Byrne, mais Martin garde la porte ouverte à des changements au sein de ses duos de défenseurs.

«On verra l'état de santé de Roman Hamrlik et s'il est en mesure de jouer face aux Islanders», a observé Martin.

Hamrlik était encore une fois absent de l'entraînement, hier matin, mais il a accompagné l'équipe en voyage.

Brian Gionta également; il a encore patiné en solitaire pendant une trentaine de minutes.

Pyatt et Weber à Hamilton

Puisque Benoît Pouliot, qui est en remise en forme à Hamilton, fait toujours partie de la formation des 23 joueurs, il fallait retrancher quelqu'un pour faire une place à Markov. C'est Tom Pyatt qui a écopé. L'attaquant recrue retourne chez les Bulldogs après avoir disputé 19 matchs avec le Canadien. Il n'a récolté aucun point et a une fiche de -9.

Yannick Weber a également été renvoyé dans les mineures en raison du surplus de défenseurs.

Cette même congestion à la ligne bleue entraîne le transfert de Marc-André Bergeron au sein du quatrième trio, où il jouera en compagnie de Maxim Lapierre et Georges Laraque.

«Mon but est de jouer, a simplement dit Bergeron. Je suis prêt à aider l'équipe. On a bien d'autres choses à régler que Marc-André Bergeron à l'avant!»