Précédé par la légende entourant son père Dave et les célèbres frères Hanson, héros du tout aussi célèbre film Slap Shot, Christian Hanson s'est assuré de perpétuer la réputation de la famille dès son entrée dans la Ligue nationale.

Il arborait des points de suture à la bouche lorsque les journalistes l'ont croisé dans le vestiaire des Maple Leafs, hier, au lendemain de son premier match en carrière.

 

«Il y en a sept, a répondu Hanson lorsqu'on a montré sa blessure du doigt. J'ai reçu un coup de bâton à ma troisième présence. Papa aurait préféré que je marque un but avant d'afficher les contrecoups de ma première blessure. Mais bon! Voilà une chose de faite!» a lancé l'Américain de 23 ans.

Embauché à titre de joueur autonome en début de semaine, Christian Hanson a disputé son premier match en carrière vendredi à Philadelphie. Son père Dave et les autres membres de la famille étaient présents.

«Il ne sera pas au match de ce soir, car c'était difficile de faire le voyage en voiture en si peu de temps. Mais il sera ici mercredi», a lancé le jeune homme.

Plus qu'un matamore

Christian Hanson n'a rien des matamores personnifiés par son père et ses «oncles» dans le film culte. À 6'4 et 228 livres, il a pourtant le physique pour les imiter.

«Je ne recule pas devant le jeu rude, mais j'apporte plus que cet aspect sur la patinoire. J'espère d'abord avoir plus de talent que mon père ! Ce qui me permet d'être un attaquant capable de bien se débrouiller aux deux bouts de la patinoire», a expliqué Hanson.

Le joueur de centre a marqué 16 buts et ajouté 15 passes en 37 matchs lors de sa dernière et quatrième saison dans l'uniforme des Fighting Irish de la mythique Université Notre-Dame.

Diplôme en poche, il pouvait offrir ses services à toutes les équipes de la LNH.

«Une vingtaine de clubs ont contacté mon agent et j'ai décidé de me joindre aux Leafs», a expliqué Hanson, qui ne sait toutefois pas si le Canadien s'était intéressé à ses services.

«Il a tous les atouts pour se faire une place parmi nos six premiers attaquants», a indiqué l'entraîneur-chef Ron Wilson.

Célébrité familiale

Si Christian Hanson a encore tout à prouver en tant que joueur de hockey, il compose déjà avec une attention médiatique imposante en raison du nom qu'il porte et du père qui le lui a donné.

«C'est un film culte qui traverse les générations. Depuis que je suis petit qu'on me pose des questions sur le film et sur mon père. C'est normal et c'est très bien ainsi.»

C'est à 12 ou 13 ans, dans un autobus à bord duquel il voyageait avec ses coéquipiers pour se rendre à un match de hockey, que Christian Hanson a vu pour la première fois le film Slap Shot.

«J'ai été secoué, a lancé sans retenue le jeune homme. Les dialogues étaient vraiment épouvantables. Et mon père y jouait un rôle qui est à l'opposé complètement de sa personnalité. Il est calme, posé, réfléchi et ne se choque jamais. Il faut croire que le hockey le métamorphosait. Je peux vous dire une chose: si papa avait su que le film serait présenté à bord de l'autobus, il l'aurait retiré du magnétoscope», a assuré Christian Hanson avec un sourire.

Dave Hanson a connu une carrière professionnelle de 21 saisons. Il a surtout évolué dans les ligues mineures. Il a toutefois disputé 103 matchs dans l'Association mondiale de hockey et 33 dans la LNH à Detroit et au Minnesota. En 33 rencontres, il a marqué un but, ajouté une passe et amassé 65 minutes de pénalité.

Les deux autres frères Hanson ont aussi connu de longues carrières.

Steve Carlson a joué pendant 17 ans. Il a disputé 173 matchs dans l'Association mondiale (33 buts, 80 points) et 52 dans la LNH, à Los Angeles, où il a marqué neuf buts et totalisé 21 points. À noter qu'en dépit de sa réputation, il n'a écopé que de 23 minutes de pénalité avec les Kings.

Jeff Carlson est le seul des trois «Hanson Brothers» à ne pas avoir atteint la LNH. Au cours de sa carrière de 15 saisons, il n'a disputé que sept matchs au Minnesota, mais dans l'Association mondiale.