«On était conscients qu'une défaite contre le Canadien aurait, à toutes fins utiles, mis un terme à nos chances de participer aux séries de fin de saison. Dans les circonstances, les gars ne voulaient surtout pas abandonner avec un recul d'un but après 40 minutes de jeu», a déclaré le gardien Ryan Miller, qui a signé une deuxième victoire en deux soirs après une absence de 13 matchs.

Les Sabres, en vertu de victoires contre les Maple Leafs de Toronto (5-3) vendredi soir, et le Canadien, hier, se retrouvent avec 82 points, un retard de quatre points sur le Tricolore et le huitième rang.

 

«Dans le vestiaire, on s'est parlé au deuxième entracte, mais les gars sont restés calmes, a ajouté Miller. D'ailleurs, on a très bien joué en troisième période. Il faut croire que les gars prennent de la maturité et ils peuvent composer avec l'adversité.»

En fusillade, Miller a freiné les six tireurs du Canadien. «Je commence à les connaître parce que j'ai affronté la plupart de ces gars-là en fusillade par le passé. Il y a seulement Maxim Lapierre que je ne connaissais pas dans ce rôle et il a perdu le contrôle de la rondelle. Tomas Plekanec a frappé le poteau, mais j'avais l'impression de l'avoir entraîné dans un mauvais angle de tir.»

Le seul marqueur lors de cette longue fusillade a été Toni Lydman, un arrière.

«Je regardais du banc les autres tireurs et Carey Price les défiait constamment. J'ai donc décidé dès le départ que j'allais lancer entre ses jambières. Et, la tactique a fonctionné», a noté Lydman, qui a eu à subir les taquineries de ses coéquipiers.

Lydman revendique seulement trois buts depuis le début de la saison.

Pour sa part, Lindy Ruff, l'entraîneur des Sabres, a parlé d'un match chaudement contesté. «La première période a été intense, puis on a eu des problèmes en période médiane pour finalement revenir en troisième période. Mais, sans le brio de Ryan Miller, on n'aurait jamais été en mesure de l'emporter. Sa prestation en fusillade a été à l'image de son travail dans le match.

«Pour cette rencontre, j'ai décidé d'avoir recours à certains joueurs coriaces, comme Adam Mair. D'ailleurs, on avait éprouvé des problèmes sur les patinoires étrangères depuis un certain temps (0-6-1).

«On voulait disputer un match robuste et il y a eu plusieurs bonnes mises en échec. Mais je n'ai pas aimé la charge (Maxim Lapierre) envers Patrick Kaleta, victime d'une commotion cérébrale. Les joueurs doivent se respecter davantage. Je ne comprends pas leur attitude lorsqu'ils posent de tels gestes.»

Quant à la fusillade, comme Ruff en a pris l'habitude, il n'a pas regardé!