Tout le monde sait à quoi s'attendre des trois canons des Sénateurs d'Ottawa, les Daniel Afredsson, Dany Heatley et Jason Spezza. Ce seront encore leurs trois valeurs sûres cette saison.

Mais si l'on cherche un attaquant susceptible d'améliorer sensiblement sa contribution cette année, il faudrait peut-être regarder du côté d'Antoine Vermette.

 

« Je suis sûr que mes responsabilités vont augmenter, prévoit Vermette. Je m'attends à avoir plus de temps de glace et, dans cette optique, je m'attends à me faire donner un rôle plus important. «

« Antoine a joué au centre par le passé, mais je crois qu'à l'aile, il va bien compléter Alfredsson et Steve Kelly «, a indiqué le directeur général Bryan Murray.

Non seulement Vermette s'est-il amélioré à chacune de ses quatre saisons dans la LNH, mais le fait d'être jumelé au capitaine Alfredsson - du moins en début de saison - en dit long sur les attentes de la direction à son endroit.

Ainsi, malgré le système plus hermétique que compte établir le nouvel entraîneur Craig Hartsburg, l'attaquant de 26 ans compte établir de nouveaux sommets à l'attaque.

« Jouer avec des joueurs plus talentueux que l'an dernier va sûrement aider mes chances «, convient Vermette, qui a inscrit 24 buts et 53 points la saison dernière.

Lorsque Mike Fisher est en santé - c'est-à-dire à peu près le troisième jeudi de chaque mois - c'est lui qui pilote le deuxième trio des Sénateurs.

Mais les Sénateurs ont choisi de ne plus reléguer Vermette au troisième trio, où ses responsabilités étaient souvent défensives, et d'exploiter davantage ses aptitudes à l'attaque.

« Je ne pense pas qu'on lui demandait de remplir un mandat davantage défensif, estime pourtant Bryan Murray. C'est sûr qu'il évolue en infériorité numérique, mais il est également dans la deuxième unité de l'avantage numérique. «

Craig Hartsburg risque de donner un visage plus défensif aux Sénateurs cette saison, et le trio Alfredsson-Kelly-Vermette, qui réunit trois joueurs efficaces dans les deux sens de la patinoire, risque de lui plaire.

« Il y a des soirs où cette unité-là va être notre premier trio «, soutient Bryan Murray.

Mais comment Vermette perçoit-il son nouveau coach?

« C'est un gars intense et structuré, explique Vermette. Il a une philosophie de jeu un peu plus serrée. On le voit dans sa façon de diriger les entraînements. «

Moins favoris

Vermette aurait pu devenir joueur autonome avec compensation l'été prochain. Il a plutôt signé durant l'été un contrat de deux ans d'une valeur de 5,5 millions. Mais il s'en est fallu de peu pour que son cas soit traité en arbitrage.

« C'est sûr que ça s'est fait à la dernière minute et qu'on voulait éviter de se retrouver devant l'arbitre, a-t-il admis. Mais ce n'est pas que ça allait mal. C'est seulement que Murray était très occupé à régler d'autres dossiers. «

C'est vrai que le DG a ramé pas mal pour trouver des solutions au départ des Redden, Meszaros et autres.

« Quand on regarde les prédictions des experts, on n'est pas considérés comme des favoris. Mais c'est correct comme ça. On sait ce dont on est capables, et on sait qu'on a le même noyau de joueurs avec lequel on a eu du succès il y a deux ans. «