La programmation entourant le Centenaire du Canadien est touffue, mais elle n'est pas encore complétée.

Le dossier entourant la présentation d'un match au Stade olympique est toujours actif, a indiqué le président Pierre Boivin.

«Le projet n'est pas mort du tout, on espère s'entendre avec la Ligue nationale et la RIO à ce sujet, a dit M. Boivin. On compte présenter cet événement une semaine avant le Centenaire.

«Mais il reste beaucoup de choses à ficeler...»

 

Le vice-président au marketing, Ray Lalonde, a pour sa part confié que 100 personnalités connues seraient mises à contribution.

«On va solliciter des gens de divers milieux, que ce soit artistique, politique ou autre, et demander à chacun de ces gens-là ce qu'évoque et ce que représente le Canadien pour eux, a expliqué M. Lalonde.

«Il nous reste à voir, cependant, de quelle façon ce sera présenté.»

Parmi les nombreux éléments qui ponctuent les festivités, Pierre Boivin semble particulièrement entiché à l'idée de voir les joueurs revêtir les uniformes qu'enfilaient Didier Pitre ou Howie Morenz au début du XXe siècle.

«Les chandails, dont la collection sera mise en vente, aident beaucoup à découvrir l'histoire de l'équipe, estime M. Boivin.

«D'ailleurs, lorsqu'on va utiliser les chandails les plus anciens, l'équipement sera ajusté en conséquence. Les joueurs auront des gants bruns qui auront l'air d'être en cuir, et le gardien portera des mitaines et des jambières brunes.

«Oserait-on le faire jouer sans casque? Ça je ne pense pas!»

Des surprises dans la garde-robe

Autant Pierre Boivin que George Gillet jugent que ce sont les projets nécessitant de l'immobilisation qui ont constitué le plus gros défi dans la préparation de la programmation.

«On a créé la Place du Centenaire, avec une nouvelle boutique à la gare Lucien-L'Allier, et la Place va devenir la porte d'entrée principale du Centre Bell, a expliqué M. Boivin.

«On a dû aussi créer un espace pour installer le Temple de la renommée. Il sera construit là où se trouve la billetterie en ce moment.»

Si le Tricolore a pu compter sur le concours de la Ligue nationale pour enrichir ses archives visuelles, c'est un peu plus contraignant en ce qui a trait à cette idée de Temple de la renommée du Canadien.

«Au fil des ans, on n'a pas eu beaucoup la culture de conserver les artéfacts, a rappelé Pierre Boivin. Beaucoup d'objets ont été vendus. Il était donc important qu'on s'entende avec le Temple de la renommée de la LNH pour qu'on puisse offrir de belles expositions.

«Mais je crois que les plus belles surprises vont venir d'un appel à tous que l'on va lancer à la population. Tout un tas de belles choses qui se trouvent dans des garde-robes ou des sous-sols, et que des amateurs seraient disposer à nous prêter ou nous donner.»

Pas de risque d'overdose

La présentation du Canadien, hier, était certes impressionnante. Mais devant la quantité de choses prévues à l'horaire, n'y a-t-il pas un risque que les gens soient abreuvés jusqu'à plus soif, qu'ils en viennent à en avoir ras-le-pompon du Centenaire du Canadien?

«Il n'y a rien d'imposé dans ce que l'on propose, répond là-dessus George Gillett. Le Centenaire est d'abord l'affaire de fans qui vont célébrer leur équipe. Ils vont aller vers ce qui les intéresse, mais rien n'est forcé.»