La Ligue continentale russe (KHL) a accepté l'arbitrage sans appel avec la LNH en ce qui concerne le statut contractuel de l'attaquant Alexander Radulov, qui avait encore un an à faire à son contrat avec les Predators de Nashville quand il a signé une entente de trois ans avec la nouvelle ligue.

On n'a pas encore décidé à quel moment et à quel endroit l'audience aura lieu, et il se pourrait qu'il soit difficile de s'entendre là-dessus aussi.

«L'assentiment» de la KHL à l'arbitrage était assujetti à plusieurs conditions qui sont inacceptables à nos yeux, y compris le fait que l'arbitrage se déroule en Russie», a indiqué le commissaire adjoint de la LNH Bill Daly dans un courriel à The Associated Press, mercredi.

«Nous avons déjà répondu par écrit en faisant part de nos préoccupations. Il n'y a pas encore d'échéancier pour l'arbitrage, ni d'entente en ce qui concerne l'identité de l'arbitre ni l'endroit où le tout aura lieu.»

Le bureau des gouverneurs de la LNH a discuté du cas Radulov, mardi, au cours d'une réunion tenue à Toronto.

Un porte-parole nord-américain de la KHL a confirmé que la Ligue continentale avait fait savoir à la LNH, mardi, dans une lettre, qu'elle acceptait l'arbitrage. La KHL a suggéré que l'arbitrage se déroule dans les pays où les contrats font l'objet d'un litige.

«De façon à ce que le cas d'Alexander Radulov soit géré à la cour d'arbitrage russe, et les cas de Maxim Mayorov, Andrei Loktionov et Vyacheslav Voinov à la cour d'arbitrage américaine», a souligné Shawn McBride dans un courriel.

«La KHL continue de soutenir entièrement le concept du respect mutuel des contrats et elle aimerait établir un système transparent, en plus de signer une entente de transferts entre les deux ligues dans un avenir rapproché.»

«Je crois que nous sommes loin d'une éventuelle résolution du dossier. Mais les discussions se poursuivent», a quant à lui déclaré le directeur général des Predators, David Poile, mercredi.

Poile a été réticent, jusqu'ici, à commenter la situation impliquant le troisième marqueur de son équipe. Il s'est dit prêt à reprendre Radulov, mais il a indiqué que les entraîneurs et les joueurs des Predators se préparent à disputer la saison sans miser sur son retour.

«La bonne nouvelle, c'est que l'équipe accepte bien la situation, a dit Poile. Radulov n'est pas ici. Il ne fait pas partie de notre famille pour l'instant.

«Le temps finit toujours par arranger les choses, à la condition que les deux parties veulent une résolution. Pour le moment, je ne veux pas parler de lui plus longtemps parce qu'il n'est pas ici.»

Selon certaines sources en Russie, Radulov ne serait pas heureux dans la KHL et il voudrait revenir dans la LNH. Poile a suspendu Radulov pour une période indéterminée. Avant qu'il n'accepte de lever cette suspension, l'ancien des Remparts de Québec devra montrer certains remords.

«Non seulement était-ce une décision qui manquait de maturité, mais ce n'était pas la bonne chose à faire. Il n'y avait pas d'honneur à poser un tel geste», a souligné Poile.

«Le bon moment pour revenir, ce serait celui où il décidera qu'il veut jouer pour les Predators. Il devra s'excuser pour ce qui s'est passé. Cela dit, il n'y a pas de moment idéal pour revenir.»

Les joueurs des Predators se présenteront vendredi pour le début du camp d'entraînement. Il y aura 32 patineurs du Canada, sept des États-Unis, quatre de la Finlande, deux de la République tchèque, deux de la Suède et deux de l'Allemagne. Et aucun de la Russie, a ajouté Poile à la blague.