La pénalité imposée le week-end dernier à Lewis Hamilton - ça l'a privé d'une victoire au Grand Prix de Belgique - était encore brûlante d'actualité, hier, dans les paddocks de Monza.

Une bonne moitié des pilotes donnent raison aux commissaires quant au fait qu'Hamilton a profité du passage de la chicane pour se donner un avantage. Par contre, on est presque unanime quant à la sentence: c'est scandaleux.

En fait, le problème est toujours le même: les commissaires qui jugent les infractions ne sont là qu'une fois par année. On devrait pouvoir compter sur des commissaires permanents qui sont là à toutes les courses. Et comme on ne peut pas demander à des pilotes qui filent à 300 à l'heure de respecter au pied de la lettre tous les moindres détails des règlements, on devrait avoir des règles précises et cesser de juger «à la carte».

À Monza, dans les gradins tout juste devant les puits de Ferrari, une grande banderole résumait bien l'appréciation générale: «Après Spa, on est écoeurés.» Ça dit tout.

Pour la première fois depuis que je couvre la Formule 1 - ça fait 35 ans - , une association créée de toutes pièces réunit toutes les écuries. C'est bien gentil tout ça, mais il reste que c'est Luca di Montezemolo, le patron de Ferrari, qui est à la tête de la Formula One Teams Association.

On est encore un fois tenté de dire que tout passe par Ferrari. Bien franchement, quand est-ce que la F1 va devenir un sport comme les autres? À l'époque de Michael Schumacher, les commissaires fermaient systématiquement les yeux sur les incidents touchant Ferrari, sauf quand Schumi a harponné Villeneuve à Jerez, bien sûr.

Aujourd'hui, dès qu'on se retrouve avec une controverse, on n'y croit plus. On a trop de fois crié au loup. Maintenant, avec une association où les votes vont se prendre à la majorité simple, on ne sait pas trop comment ça va se passer.

Oublier Alonso chez Ferrari

Avec la confirmation hier que Raikkonen allait rester jusqu'en 2010 chez Ferrari, c'est la fin des espoirs de voir Alonso avec la Scuderia. Du reste, le Finlandais veut encore se battre en piste, il croit encore pouvoir aller chercher le titre en 2008.

On devrait être fixé ce week-end; s'il gagne, on continue, mais sinon, ce sera fini et il va aider Massa. Il l'a dit à demi-mots dans les médias.

Cela dit, s'il pleut demain, Hamilton devrait encore une fois filer en tête. Il l'a prouvé lors du déluge à Silverstone et encore une fois la semaine dernière à Spa. Il va faire le travail... envers et contre tous.