Au moment où l'appréhension d'une interminable deuxième moitié de saison faisait vite place à de la résignation vu la domination des Alouettes dans l'Est, ce lapin qui sort de Toronto. Le Don renaît.
L'embauche du coach, le plus victorieux de l'histoire de la LCF, doublé d'un personnage qui ne laisse personne indifférent, suscitera de l'intérêt pour une concession qui doit constamment se renouveler afin de ne pas se noyer dans cette mer d'équipes professionnelles à Toronto.
Sur le plan sportif, les Argonauts ont peut-être conclu que Matthews était le meilleur homme pour arrêter son ancien club. Il connaît les Alouettes et le reste de la LCF, est bien reposé, et il obtient habituellement du succès rapidement lorsqu'il dirige une nouvelle équipe.
Sauf qu'il faudra plus que des discours bien sentis et sa fameuse aura de gagnant (à ne pas confondre avec arrogance) si Matthews et les Argos veulent rivaliser avec l'équipe montréalaise cette saison. Ils devront notamment réapprendre à compléter deux passes de suite et à couvrir quelqu'un. Idem pour les Tiger-Cats de Hamilton et les Blue Bombers de Winnipeg.
On notait l'inexpérience de Marc Trestman dans la LCF un peu partout au début de la saison. Tout de même ironique que ce soit finalement les trois autres clubs de la division qui fassent les gestes de panique. Ils viennent tous de réaliser qu'ils continueraient de se faire planter par 30 points s'ils ne faisaient rien.
La veille du congédiement de Rich Stubler à Toronto hier, Charlie Taeffe a subi le même sort chez les Tiger-Cats. C'est Marcel Bellefeuille qui le remplacera, le même qui coordonnait l'attaque montréalaise l'année dernière. Il occupait le même poste chez les Tiger-Cats cette saison. Les Blue Bombers, eux, échangent tout ce qu'ils peuvent.
On saura dans quelques mois si ces gestes rapporteront, mais on peut déjà entrevoir une deuxième moitié de calendrier un peu plus piquante.
Par exemple, cette visite des Alouettes au Rogers Center, le 18 octobre. Ou encore si Matthews se pointe avec ses vieux Argos en finale de l'Est Le Don est de retour, cette fois, dans la peau du méchant. Ça lui va beaucoup mieux.