Un novice belge, Greg van Avermaet, qui s'impose au sprint et un second couteau espagnol, Egoi Martinez, nouveau maillot or: le bilan de la 9e étape de la Vuelta, disputée lundi entre Viella et Sabinanigo (200,8 km), est pour le moins surprenant.

Après deux exigeantes étapes de montagne ce week-end, certains coureurs, dont le Français David Moncoutié (Cofidis), vainqueur dimanche, avaient encore les jambes pour attaquer.

Moncoutié, avec 11 autres coureurs (Van Avermaet, Martinez, Alan Perez, Damiano Cunego, Andrea Tonti, Xabier Zandio, Patrice Halgand, Juan Antonio Flecha, Christophe Kern, Davide Rebellin et Rinaldo Nocentini) se sont détachés peu après le km 50 et sont arrivés au bout, profitant de la passivité d'Astana, l'équipe des deux premiers au classement général: l'Américain Levi Leipheimer et l'Espagnol Alberto Contador.

Le peloton n'a accéléré que dans les derniers kilomètres de l'étape, réduisant quelque peu l'écart qui avait frôlé les huit minutes. Le groupe a terminé à plus de 6 min 30 des échappés.

Van Avermaet (Silence), 23 ans et professionnel depuis 2007, a réglé l'échappée au sprint, déjouant tous les pronostics en battant les Italiens Davide Rebellin et Damiano Cunego. Il s'est imposé en moins de cinq heures (4 h 57 min 22 sec), devant Rebellin et Flecha.

«Star»

«Je suis Belge à 100% et dans la montagne ça ne va pas», a lancé le jeune coureur après sa victoire au sprint. «Je me sentais bien et je savais que j'avais des chances. C'est la victoire la plus importante de ma carrière».

Egoi Martinez (Euskaltel), qui a terminé à la 10e place, avait choisi la bonne échappée. Il a subtilisé le maillot or à Levi Leipheimer grâce à la réaction tardive du peloton et aux précieuses secondes de bonification offertes au cours de l'étape.

Au classement général, il devance le coureur américain de 11 secondes, Contador de 32 secondes, Valverde d'une minute et Sastre de 1 min 38.

«Je ne suis pas une star», a dit Martinez, 29 ans, ajoutant qu'il travaillait pour Igor Anton, leader (en l'absence du champion olympique Samuel Sanchez) de l'équipe basque Euskaltel, qui s'est beaucoup montrée dimanche dans les Pyrénées.

Mais pour Martinez, le grand favori de la Vuelta reste Contador. «C'est le meilleur coureur du monde, assure-t-il. Il a un don spécial pour le vélo.»

Le coureur d'Euskaltel a souhaité pouvoir conserver le maillot de leader durant «deux ou trois étapes», ce qui est du domaine du possible au vu du profil des étapes à venir, sans grosses difficultés.