Le fonctionnaire de Gatineau a eu le dessus sur le boucher de l'Estrie.

Le fonctionnaire de Gatineau a eu le dessus sur le boucher de l'Estrie.

Jessen Paulin a toutefois eu besoin de tous ses muscles pour conserver son titre face à Christian Savoie, hier après-midi, au championnat nord-américain des athlètes de force présenté au parc de la Baie à Gatineau. Quatre petits points séparaient les deux géants québécois au classement final.

"Je suis content que ce soit fini", a lancé Paulin après la dernière épreuve.

Les participants étaient confrontés à trois défis en un. Ils devaient basculer un pneu de 950 livres, puis transporter deux blocs moteurs de 750 livres.

Pour terminer la séquence méli-mélo, une chaîne marine de 600 livres les attendait. Les hommes forts devaient la tirer sur 100 pieds.

Savoie a remporté l'épreuve, mais Paulin a tout juste terminé derrière lui, s'assurant de gagner la compétition gatinoise pour une quatrième année de suite.

"Ce n'était pas facile cette fois-ci. Je prends de l'âge", a rappelé le Gatinois de 34 ans.

Vers la retraite ?

Ce dernier songe depuis deux à trois ans à la retraite.

Il a toutefois résisté à la tentation de l'annoncer devant la foule de plus de 5000 spectateurs.

"Je préfère me donner du temps pour y penser", a-t-il dit du haut de ses six pieds quatre pouces et 300 livres.

En coulisses, on chuchote qu'il pourrait arrêter sur cette note gagnante.

Hier, il a reconnu que cette compétition en sol outaouais était sa favorite.

"Franchement, c'est la meilleure place pour gagner", a soutenu Paulin aux nombreux spectateurs.

"Encore une fois, c'est vous qui m'avez poussé jusqu'au bout, jusqu'au dernier centimètre."

On devine la suite. Il a eu droit à des applaudissements bien nourris. Certains diront bien mérités.

Quelques amateurs s'étaient même donnés la peine de confectionner des affiches afin de l'encourager.

Ses deux garçons étaient également sur place, tout comme sa conjointe.

Une fois sous la tente des participants, Paulin ne cachait pas que l'événement disputé sur trois jours sous un chaud soleil avait été épuisant.

"Je suis encore un peu essoufflé. [...] Je ne me souviens pas des derniers pieds à tirer la chaîne. Je sais que j'avais juste hâte d'entendre le sifflet des officiels, a-t-il raconté.

"Je suis content de terminer en un morceau", a-t-il ajouté par la suite.

Un de ses adversaires, le champion ontarien José Plante, s'était déchiré un biceps la veille. Il avait alors décidé que c'était fini, annonçant sa retraite.

En principe, le championnat nord-américain devrait être de retour l'an prochain.

Christian Savoie compte bien y être.

"L'an prochain, ce sera à mon tour", a-t-il lancé.

mcomtois@ledroit.com