Cinq jours après avoir été surclassée par les États-Unis, l'Espagne a pansé ses plaies en atteignant le dernier carré du tournoi olympique de basket messieurs grâce à un succès facile sur la Croatie (72-59) en quarts de finale mercredi à Pékin.

Une fois n'est pas coutume, c'est sur la défense que les champions du monde ont construit leur succès, se contenant de marquer 72 points, dont 20 de Pau Gasol, mais en muselant la Croatie de pied en cap.

«On a réussi à maintenir une grosse intensité défensive pendant presque toute la partie, c'était appliqué, sérieux», s'est félicite le sélectionneur Aïto Garcia, rassuré quant au moral de ses troupes avant de rencontrer le vainqueur du match entre la Chine et la Lituanie en demi-finale.

«Cela n'a pourtant pas été facile de s'en remettre», a avoué l'arrière Rudy Fernandez en faisant référence à la correction reçue devant les États-Unis (93-55) en match de poules. Un résultat qui a sérieusement mis en doute les capacités de la sélection ibérique à pouvoir inquiéter les États-Unis dans ce tournoi.

«Ce sera très dur, a reconnu Pau Gasol. On avait été impressionné par leur engagement, leur confiance et leur agressivité. Le talent, ils l'ont de toute façon. Mais, moi, ma philosophie c'est que rien n'est impossible et si on a la chance de les rencontrer à nouveau en finale, on aura notre chance.»

Gasol reste plus que jamais le meilleur atout des Espagnols dans ce tournoi où ils visent leur deuxième médaille olympique après l'argent ramené des JO de Los Angeles en 1984. Mercredi, il a réussi un nouveau double-double (20 points, 10 rebonds) en vingt-six minutes de jeu, plus grand temps de jeu côté espagnol où on a eu tout le loisir de faire tourner.

«On a pris ce match très au sérieux car ils nous avaient battu la dernière fois», en poules à l'Euro 2007, a commenté le pivot des Lakers de Los Angeles qui a tué le match d'entrée en inscrivant neuf points dans les six premières minutes pour mettre son équipe sur les rails (12-1). «On a contrôlé leur jeu rapide et bien défendu. C'est encourageant. Mais le plus dur reste à venir.»