Au lendemain de sa victoire surprise lors de la finale la Classique Bank of the West, disputée à Stanford, en Californie, la joueuse de tennis québécoise Aleksandra Wozniak a effectué un bond spectaculaire au classement mondial, passant de la 85e à la 45e place.

Il s'agit d'une première canadienne en 20 ans, la dernière victoire d'une représentante de l'unifolié dans un tournoi de la WTA étant survenue en 1988. Cette année-là, Jill Hetherington avait gagné la Wellington Classic, en Nouvelle-Zélande.

Première Québécoise de l'histoire à remporter un tournoi du circuit de la WTA, la Blainvilloise de 20 ans n'aurait pu choisir meilleur moment pour percer le top 50 mondial. En effet, le tournoi de la Coupe Rogers féminine de Montréal s'amorce dans moins d'une semaine.

«C'est le fun parce qu'on commence à parler de tennis un peu plus tôt , a indiqué le directeur du tournoi montréalais, Eugène Lapierre.

Eugène Lapierre a tenu à souligner que les entraînements à l'extérieur des courts avaient profité à Wozniak. «Aleksandra a beaucoup travaillé sur son conditionnement physique et c'est ce qui a fait la plus grosse différence, a-t-il soutenu.

«Il ne faut pas partir en peur non plus, a tempéré Lapierre. Ça ne veut pas dire qu'elle va gagner tous les tournois. Elle va avoir des passages à vide aussi. Cependant, c'est une formidable nouvelle pour le tennis au Québec. Elle devient une figure de proue et ça ne peut qu'inciter des jeunes à découvrir ce sport qui n'est pas une religion chez nous.»

Le tennis québécois féminin est promis à un bel avenir non seulement grâce à Wozniak, mais également grâce à Stéphanie Dubois, qui a elle aussi inscrit son nom dans la liste des cent meilleures raquettes au monde après avoir occupé le 95e rang mondial en mai dernier. La joueuse lavalloise est présentement classée 111e.