La star de la natation française Laure Manaudou, qui a raté ses deux premières finales des jeux Olympiques, s'est demandé mardi à Pékin si «ça vaut le coup de continuer» alors qu'il lui reste une épreuve, le 200 m dos, à partir de jeudi.

«Je suis déçue. Je me demande si ça vaut le coup de continuer. J'ai même pas envie de nager», a déclaré en larmes Manaudou au micro de la chaîne TV France 2, après sa septième place du 100 m dos.

Lundi, elle avait pris la 8e place du 400 m libre, épreuve dont elle détenait le titre à son arrivée à Pékin.

«C'est vrai qu'il y a ma famille qui croit toujours en moi. C'est la seule chose qui peut m'encourager, donc, je verrai. C'est difficile de faire des courses et d'arriver 7e ou 8e. On verra...» a-t-elle ajouté.

Sur les deux distances, la triple championne du monde s'était qualifiée de justesse avec les huitièmes et derniers temps sélectifs.

Manaudou a théoriquement encore une course à disputer en individuel à Pékin, le 200 m dos, qu'elle a découvert il y a peu de temps et pour laquelle elle a décroché son premier titre sur la distance en mars lors des Championnats d'Europe à Eindhoven (Pays-Bas).

Après ses déclarations à la télévision, Manaudou est partie récupérer de sa course avant de quitter le «Cube» du Parc olympique sans un mot au reste de la presse.

De son côté, Lionel Horter, son entraîneur, a indiqué qu'il pensait que la nageuse allait poursuivre la compétition.

«Je n'ai aucun information qui me fait penser le contraire. C'est un jeune femme en difficulté. Mais attendons, il reste une course. Elle est déçue mais elle a participé à l'analyse de la course», a-t-il affirmé.

«Elle a du mal à être actrice de cette compétition, a-t-il tout de même reconnu. On va au bout du projet et on verra après.»

Cette crise de Manaudou intervient après une année de remous, avec des problèmes personnels et des changements successifs d'entraîneurs.

«C'est l'année des Jeux. J'ai un petit peu fait n'importe quoi l'année précédente, peut-être que ça va me coûter la place en finale», avait-elle déjà reconnu dimanche en attendant de savoir si elle allait être qualifiée pour la finale du 400 m libre.