La génération dorée du volley-ball brésilien, intouchable depuis près de six ans, s'imposerait comme la meilleure équipe de l'histoire en décrochant son deuxième titre olympique d'affilée à Pékin.

Depuis leur sacre mondial en 2002, les Brésiliens n'ont rien laissé échapper. Aux Jeux d'Athènes (2004), au Championnat du monde (2006) et lors des cinq dernières Ligues mondiales, ils ont survolé la compétition comme personne ne l'avait fait depuis le règne de la grande Union soviétique de 1978 à 1982 (2 titres mondiaux, 1 olympique).

L'ossature est globalement la même depuis le début de l'aventure, à l'exception du passeur Ricardo, récemment écarté. On retrouvera donc l'attaquant Giba, considéré comme le meilleur joueur du monde, le central Gustavo et le libéro Sergio comme maîtres d'oeuvre d'un volley technique et extrêmement rigoureux, à l'opposé du style fantasque parfois attaché au sport brésilien.

La plupart de ces joueurs-clé ont nettement dépassé la trentaine et on se dit qu'un jour ou l'autre le déclin finira bien par arriver. A Pékin en 2008 ? Rien pour le moment ne le laisse prévoir. Les Brésiliens se sont encore promenés lors de la Coupe du monde à l'automne dernier et devraient profiter de la phase finale de la Ligue mondiale, fin juillet à Rio de Janeiro, pour envoyer un ultime signal à leurs rivaux.

Concurrence rajeunie

Ceux-ci ont joué la carte du renouvellement et pourraient du coup se montrer un peu tendres face à des Brésiliens à l'expérience incomparable.

Les Italiens, médaillés d'argent en 2004, alignent une équipe jeune en vue du Championnat du monde 2010 qu'ils organiseront. Les Serbes ont eux aussi appelé des «bleus» pour encadrer le vieux passeur Nikola Grbic (35 ans), champion olympique à Sydney. Quant à la Russie, toujours à la recherche d'un grand titre depuis la fin de l'URSS, elle espère un résultat enfin à la hauteur de son énorme potentiel athlétique.

La Bulgarie, avec le superbe attaquant Matey Kaziyski, voire les Etats-Unis, sont également des candidats crédibles au podium.

Dans le volley féminin aussi, le Brésil fait partie des nations majeures, mais il n'a jamais été sacré. Les Sud-Américaines feront une nouvelle fois partie des candidates à l'or, avec la Russie et l'Italie, championnes du monde et d'Europe.

Quant aux Chinoises, c'est un peu le mystère. Depuis leur médaille d'or à Athènes, elles n'ont pas obtenu de grands résultats (5e au Championnat du monde 2006). Mais peut-être cachaient-elles leur jeu en vue du seul rendez-vous qui compte pour elles.