Michael Chang trouve approprié le fait de mériter l'honneur suprême de son ancien sport au moment où la Chine se prépare à accueillir les Jeux olympiques.

Chang a été intronisé au Panthéon de la renommée internationale du tennis, samedi, et il a relaté ses expériences à titre d'athlète sino-américain. En 1989, il a remporté les Internationaux de France à l'âge de 17, faisant de lui le plus jeune joueur à remporter un tournoi majeur. Au même moment, les manifestations à la place Tian'anmen, à Pékin, se transformaient en effusion de sang.

«Lorsque je n'étais pas sur le court, je m'installais devant la télé et je suivais l'évolution des événements à CNN, a confié Chang lors d'une conférence de presse précédant son intronisation. La répression a d'ailleurs eu lieu ce dimanche aux Internationaux de France», s'est-il souvenu.

Tous les réflecteurs étaient tournés vers l'ancien athlète de 36 ans, samedi, un contraste frappant avec sa carrière de joueur qui s'est déroulée en même temps que celles de grandes vedettes comme Pete Sampras, Andre Agassi, Jim Courier, Ivan Lendle et Boris Becker.

Lorsqu'il s'est retiré, Chang comptait 34 victoires en carrière. En plus de sa victoire en 1989, Chang a participé à trois finales de tournois majeurs, en France en 1995, en Australie et aux Etats-Unis, en 1996. Son triomphe à Roland-Garros en 1989 était le premier par un joueur de tennis américain à Paris depuis Tony Trabert en 1955.

«Je crois que le bon Dieu voulait que je gagne afin de mettre un sourire sur le visage de tous les Chinois», a déclaré Chang.

Dans moins d'un mois, la Chine accueillera les Jeux olympiques.

«Je crois que ce sera une année très spéciale pour Pékin, estime Chang. Ce qui se prépare pour la Chine m'emballe au plus haut point. J'ai agi à titre d'ambassadeur afin d'aider la Chine à se voir confier l'organisation des Jeux.»