Les Autrichiens Roman Hagara et Hans Peter Steinacher, le Brésilien Robert Scheidt ou le Britannique Ben Ainslie disputeront les épreuves olympiques de voile 2008 à Qingdao avec l'ambition de confirmer leur traditionnelle suprématie face à la montée des pays émergents.

Les régates de voile seront disputées du 9 au 24 août.

Vainqueurs à Sydney et à Athènes, Hagara et Steinacher rêve d'un troisième titre de suite en Tornado. Mais ils ont du mal cette saison à battre les sextuples champions du monde, les Australiens Bundock et Ashby. Hagara dit aussi craindre beaucoup le duo Français Revil-Espagnon.

Le triplé, c'est aussi l'ambition de Ainslie. A Sydney, il avait remporté le titre en Laser. A Athènes, il s'était imposé en Finn. Et c'est sur ce dériveur, celui du président du Comité international Olympique Jacques Rogge en 1968, 1972 et 1976, que le Britannique veut coiffer une troisième couronne.

Vainqueur en 2004 et dix fois champion du monde en laser, le Brésilien Robert Scheidt, lui, fait le voyage en Chine pour remporter l'or en Star. Une discipline qui lui réussit. Avec son coéquipier Bruno Prada, ils se sont déjà adjugés le titre mondial en 2007.

Derrière ces têtes d'affiche, plusieurs tenants vont aussi défendre sur la mer jaune leur or olympique. C'est par exemple le cas de la Française Faustine Merret en planche à voile ou de l'équipe britannique de Yngling avec Sarah Ayton, Sarah Webb et Pippa Wilson, qui a pris la place de Shirley Robertson.

Anciens contre reste du monde

Plus généralement, face à une mondialisation galopante qui se traduit par un éparpillement des médailles, les Britanniques comme les Australiens, les Français, les Américains, Espagnols ou Allemands espèrent rétablir sur ce rendez-vous olympique une suprématie ancestrale.

Mais le pari semble difficile, surtout dans les spécialités considérées comme moins technologiques (470, planche). Car les Asiatiques, Chinois en tête, ont encore progressé et voient haut. Sans compter des pays comme l'Azerbaïdjan, l'Arménie, le Mexique... qui amènent un seul bateau mais compétitif.

Dans les 11 catégories au programme, la différence pourrait se faire sur l'adaptation à des conditions de navigation particulières sur un plan d'eau qui ne fait pas l'unanimité. Le petit temps, la chaleur, l'humidité très importante et la houle parfois forte se poseront comme autant d'éléments à bien négocier.

L'instauration lors de cette olympiade de la «Medal Race» s'annonce également déterminante. Les précédentes éditions, la dernière manche n'avait souvent aucun intérêt. Souvent, le futur vainqueur ne se donnait même pas la peine de prendre le départ.

Après 10 manches, cette fois, la course sera obligatoire pour les dix premiers. Et les points compteront double, sans possibilité de les retirer, contrairement aux séries, dont le plus mauvais résultat est décompté. De quoi voir beaucoup d'illusions et de rêves s'envoler dans les derniers mètres...