L'attaquant Cristiano Ronaldo restera à Manchester United cette saison, malgré la volonté affichée depuis plusieurs semaines par le Portugais de rejoindre le Real Madrid, a insisté vendredi l'entraîneur du club champion d'Angleterre Alex Ferguson.

Les deux hommes se sont rencontrés cette semaine à Lisbonne. «La réunion s'est bien passée. Nous avons chacun nos points de vue, nous avons notre position, le joueur la sienne. Je peux dire qu'il sera un joueur de Manchester United la saison prochaine. Il ne sera pas vendu», a affirmé Ferguson lors d'une conférence de presse en Afrique du Sud, où l'équipe est en tournée.

Expliquant son silence sur le sujet depuis quelques semaines, Ferguson a répondu: «Je n'allais pas interrompre mes vacances pour ça. Je n'ai pas paniqué parce que le joueur est sous contrat. La force et le droit sont du côté de Manchester.»

Il a qualifié la rencontre d'«amicale», se refusant à en dire plus et ajoutant qu'il avait demandé à Ronaldo de rester «silencieux».

«Esclave»

L'Écossais était déjà parvenu à dissuader le Portugais de quitter le club lors d'une réunion similaire il y a deux ans, quand le public anglais lui avait reproché d'être responsable de l'exclusion de l'Anglais Wayne Rooney en quarts de finale du Mondial-2006.

Cristiano Ronaldo, qui ne jouera pas avant le mois d'octobre, le temps de se remettre d'une opération à une cheville, avait pourtant clairement exprimé le souhait de rejoindre le Real, qui serait prêt a payer jusqu'à 85 millions d'euros pour son transfert.

Avant l'Euro, Ferguson avait menacé Cristiano Ronaldo de le forcer à honorer son contrat jusqu'à son terme en 2012, quitte à le laisser en tribunes.

La saga sur le transfert à Madrid de Ronaldo a débuté dès le lendemain de la victoire de Manchester United en finale de la Ligue des champions.

Le joueur a récemment dit être «tout à fait d'accord» avec le président de la Fifa, Sepp Blatter, qui avait demandé aux dirigeants de Manchester United d'arrêter de le traiter comme un «esclave des temps modernes» et de le laisser partir. Cette déclaration avait suscité la colère et l'ironie en Angleterre.

En mai, Ferguson s'était emporté contre le Real: le président madrilène «Calderon a fait un grand communiqué pour rappeler que l'esclavage est aboli depuis de très nombreuses années . En avait-il parlé à Franco ?». Le «caudillo» était un supporteur du Real.