Martin Gagnon, de Chicoutimi, a décidé de traverser l'océan pour pratiquer son sport préféré, même si ce dernier est beaucoup plus populaire en Amérique du Nord.

Après avoir porté les couleurs du Rouge et Or de l'Université Laval, des Renegades d'Ottawa et avoir pris part à un camp d'entraînement avec les Alouettes de Montréal, Gagnon a mis ses épaulettes et ses souliers à crampons dans son baluchon, et a pris la direction de Cannes, où il évolue pour les Iron Mask, dans la ligue senior.

Le secondeur a conclu la dernière campagne avec le titre de joueur le plus utile à son équipe en poche. Il a en plus été nommé meilleur joueur lors du match de championnat, rencontre que son équipe a d'ailleurs remportée.

"Ce n'est vraiment pas le plus haut niveau que j'aie atteint au football, mais je vis cela comme une expérience culturelle et non uniquement sportive. Je m'occupe de la défensive au sein de mon équipe. Je peux affirmer que je domine ce circuit. J'y retourne pour la prochaine saison, et je verrai ce qui se présentera à moi par la suite", explique celui qui entraîne également l'équipe junior des Iron mask.

Le football américain est en progression en Europe. Certes, le "foot", connu ici sous le nom de soccer, est beaucoup plus populaire sur le Vieux continent que son homonyme américain. Malgré ce fait, Gagnon estime que de plus en plus de jeunes joueurs pratiquent le football. "On peut comparer le football en France à ce qui se faisait au Saguenay il y a 15 ans. Au sein de mon équipe, je joue à plusieurs positions, et je coordonne la défensive. Chaque équipe compte sur la présence de deux joueurs étrangers. On retrouve quelques bons joueurs par formation, le problème est que plusieurs athlètes ne sont pas au même niveau que les autres", affirme Gagnon.

Le footballeur avait entendu parler de cette ligue par quelques anciens coéquipiers, qui y ont eux aussi évolué. À son arrivée, l'an passé, il n'avait eu que des contacts par courriel avec l'entraîneur des Iron mask. Son équipe joue une partie à toutes les deux semaines, et pratique deux fois par semaine. "Dès qu'il pleut, les pratiques sont annulées! Nous jouons sur des terrains naturels. Ils sont d'une beauté incroyable. Il serait impossible de conserver nos terrains aussi beaux, puisque la température n'est pas la même au Québec."

Martin Gagnon, qui est âgé de 28 ans, n'exclu pas un éventuel retour dans la région. C'est d'ailleurs au Saguenay-Lac-Saint-Jean qu'il a passé l'été, aidant au passage lors du camp Bruno Heppell et au camp d'entraînement des Couguars de Chicoutimi. "La qualité de vie en région est incroyable. Je ne crois pas rester en Europe toute ma vie, bien que l'on ne sait jamais ce qui va se produire. Je ne dis pas non à un retour ici", de conclure l'athlète.