La grande équipe d'Allemagne championne du monde à domicile en 2007, après avoir subi mardi une défaite inattendue contre l'Islande (33-29) dans le tournoi olympique, s'est rattrapée jeudi en battant l'Egypte 25-23 mais doit composer un effectif miné par les blessures.

Avant même l'ouverture des Jeux, plusieurs piliers de la Mannschaft avaient dû déclarer forfait sur blessure. Les lignes arrières sont notamment décimées: Oleg Velyky et Markus Baur, titulaires indiscutables, n'ont pas fait le voyage en Chine.

L'arrière Pascal Hens, malgré une blessure à la ceinture abdominale, avait réussi à suivre la préparation et devait être l'un des tauliers de l'équipe. Il n'aura tenu son rôle que pendant 39 minutes, avant de mal se réceptionner après un tir contre l'Islande. Genou fracturé, Hens est reparti en Allemagne se faire soigner à Hambourg.

Pour l'entraîneur Heiner Brand, le problème de la gestion de l'effectif va devenir crucial. D'autant que le remplaçant naturel de Hens, Lars Kaufmann, avait également quitté le stage de préparation, victime d'une déchirure musculaire.

«C'est à peu près comme si les Français jouaient sans Narcisse, Karabatic et Fernandez», explique Florian Kehrmann, l'ailier droit, «mais en tant qu'équipe, ça nous soude».

Les Allemands avaient remporté leur match inaugural contre la Corée du Sud (27-23), avant de sombrer contre l'Islande, victimes notamment de l'expulsion de Christian Zeitz, sanctionné pour un coup de coude infligé à un Islandais.

Avec leur victoire contre l'Egypte (25-23), les champions du monde ont remis la barque dans le sens du courant. Jeudi matin, c'est le gardien de but Johannes Bitter qui a harangué ses coéquipiers avant le match, et qui a écoeuré les attaquants égyptiens pour assurer une victoire difficile mais précieuse aux siens. «Il faut encore compter sur nous. Nous sommes quasiment en quarts de finale, c'est là que ça va vraiment commencer», a-t-il dit, «il ne faut pas nous enterrer. Nous avons montré que nous savons nous battre».

Plus lucide, Torsten Jansen essaie d'évaluer la puissance réelle de son équipe: «A l'école, je donnerais un suffisant. Il faut absolument que nous arrivions vite au niveau de satisfaisant».