Le premier exploit de la semaine de l'Omnium canadien CN de la LPGA n'aura pas été réussi par une de ses nombreuses têtes d'affiche.

Le premier exploit de la semaine de l'Omnium canadien CN de la LPGA n'aura pas été réussi par une de ses nombreuses têtes d'affiche.

La Sud-Coréenne Eunjung Yi, 334e joueuse mondiale selon le classement Rolex, a ramené une carte de 64 au terme de la ronde finale de qualifications, qui se déroulait hier au club de golf Camelot, secteur Cumberland.

Avec un parcours semblable, à un seul coup du record du parcours, pas besoin de préciser qu'elle a complètement fait la barbe à ses rivales.

Les trois autres golfeuses qui ont obtenu leur laissez-passer - sa compatriote Jimin Jeong, la Canadienne Adrienne White et l'Américaine Candace Schepperle - ont obtenu des scores identiques de 70, sur un parcours qui a donné du fil à retordre à plusieurs.

"C'est ma meilleure ronde à vie. Elle survient au meilleur moment", déclarait la toute menue Yi, quelques instants après avoir remis sa carte.

Elle était toute fière de parler de ses 17 verts atteints dans les normes et de ses huit oiselets.

"Les verts étaient lents et ça me convenait parfaitement. Les verts lents ne m'effraient pas du tout."

À sa première saison sur le circuit de la LPGA, Yi a déjà participé à neuf tournois. Elle n'a jamais fait mieux qu'une 25e place, jusqu'ici, mais elle sent que ça pourrait vite changer.

"Jusqu'ici, je n'avais jamais réussi à obtenir mon laissez-passer lors des qualifications du lundi. Je me sens donc plus en confiance que jamais."

"Mes intentions, pour la semaine ? Connaître quatre autres rondes consécutives de 64, ça ferait bien mon affaire", enchaînait-elle dans un anglais rudimentaire, mais avec un large sourire qui en disait long.

En quittant le Camelot, l'héroïne de la journée avait l'intention de se rendre au Ottawa Hunt and Golf Club, où auront lieu les quatre rondes de championnat, afin d'y disputer une première ronde de pratique.

Les Québécoises

Les huit joueuses Québécoises qui rêvaient de se frotter à l'élite mondiale du golf féminin, cette semaine, n'ont pas eu autant de chance.

Dans le groupe, Isabelle Beisiegel, de Mont Saint-Hilaire, a été la meilleure. Elle a ramené une carte de 76.

Sara Maude Juneau, de Lac Saint-Joseph, croyait bien qu'elle avait une chance de se faufiler après le premier neuf. Elle n'était alors qu'à un coup au-dessus de la normale. "Au retour, je me suis enfargée un peu", avouait celle qui a complété la journée à 77.

"Je voulais le faire parce que j'avais manqué ma qualification de peu, la dernière fois. Bon, j'imagine qu'il faut passer à autre chose", disait la jeune femme de 20 ans, amère.

Leduc est très satisfaite

La Franco-Ontarienne Darquise Leduc, d'Orléans, semblait beaucoup plus allègre à la fin de son parcours de 76.

"Je pensais que je pourrais finir un peu plus bas, mais j'ai terminé ma journée avec trois bogueys. C'était la nervosité. C'était ma première fois, c'est énervant."

"Je suis quand même très heureuse. J'ai 40 ans, je joue contre des filles qui sont dans la vingtaine et qui sont des professionnelles. Je suis très satisfaite de ma ronde", dit celle qui travaille au club de golf Outaouais et qui a entrepris de faire des compétitions sur le circuit amateur il y a huit ans, quand elle a suivi son conjoint aux États-Unis et qu'elle ne pouvait y travailler.

Elle a tellement été encouragée par l'expérience vécue hier qu'elle songe maintenant à passer chez les pros.

sstlaurent@ledroit.com