Le Chinois Liu Xiang, champion olympique et du monde en titre du 110 m haies, souffle le chaud et le froid dans la guerre des nerfs feutrée qui l'oppose au jeune Cubain Dayron Robles, à une semaine de leur entrée en piste aux JO de Pékin.

Trois jours après avoir assuré qu'il pouvait battre son rival, Liu, héros de tout un peuple, a indiqué mardi que le crack de Guantanamo était «plus fort» (que lui).

De quoi en perdre son chinois. En fait, les deux principaux candidats à l'or abordent les Jeux avec des trajectoires différentes.

Alors que Robles, 21 ans, a battu le record du monde de Liu (12.87 contre 12.88), le 12 juin à Ostrava, remportant en outre neuf de ses dix courses préparatoires, Liu, blessé aux adducteurs, est quasiment resté sans courir.

«Liu s'est entraîné très dur ces derniers jours pour compenser son manque de compétition», a souligné son entraîneur Sun Haiping.

De son côté, Robles a joué profil bas. Après son record, il avait déclaré: «La pression est sur ses épaules. Il est le favori car il est le champion olympique et le champion du monde. En plus, les Jeux se déroulent en Chine».

A son arrivée dans le pays le plus peuplé de la planète (1,3 milliard d'habitants), Robles a rendu hommage à Liu, au peuple chinois et à l'organisation parfaite.