Alain Bernard, triple médaillé à Pékin, s'est dit mardi prêt à relever un éventuel défi sur 100 m libre avec l'Américain Michael Phelps, qui, après ses huit médailles d'or aux jeux Olympiques, envisage de s'aligner sur cette distance lors des Mondiaux-2009 à Rome.

Q: Votre entraîneur Denis Auguin vous a-t-il déjà donné rendez-vous pour reprendre l'entraînement ?

R: «Il m'a donné rendez-vous le 29 septembre. Ca fait un gros mois de repos, parce que c'est très important de couper, il y a beaucoup de stress accumulé ces dernières années. On a été pied au plancher pendant quatre ans. Je repars sur un plan de carrière pour quatre ans. Mais je vais surtout prendre les années les unes après les autres, je ne veux pas dire +je veux être à tout prix à Londres en 2012+. Même si, quand j'ai vu la flamme s'éteindre, ça m'a donné envie de revivre cette aventure. Il peut se passer beaucoup de choses en quatre ans. Je l'ai vécu moi-même, il y a quatre ans, je n'étais pas qualifié. Rien n'est joué d'avance, je verrai surtout si j'ai envie. Le jour où je n'aurai plus envie, ça ne servira à rien que je continue.»

Q: Avez-vous l'intention de récupérer le record du monde que vous a repris Sullivan ?

R: «Je pense, je ne suis pas très, très loin, donc je peux y arriver. Il y a toujours des petits détails à travailler, et surtout je vais être animé à l'entraînement pour aller chercher ces détails, à la quête de la perfection encore et toujours. De trouver le petit plus qui peut me faire gagner des centièmes. Ca va être une motivation».

Q: Pour vous l'Américain Michael Phelps est un modèle, un extra-terrestre ou un simple rival ?

R: «C'est un grand modèle et un rival, même s'il n'est pas un rival direct puisqu'il ne fait pas les mêmes courses que moi à part le 4x100 m... A chaque course, il nous montre des choses qu'on n'est pas capable d'imaginer. Il nous démontre avec une certaine facilité qui peut paraître déconcertante, une capacité à enchaîner les courses et aussi une diversité dans son rayon d'action. Il apporte beaucoup à la natation mondiale. Il faut qu'on s'en serve. Il peut venir sur 100 m, moi aussi je serai là. Je ne vais pas monter sur le 400 pour le défier, ça c'est sûr (rires)!»