La LPGA réunit des golfeuses provenant d'un peu partout au monde et elle veut qu'elles soient toutes en mesure de parler anglais.

Le magazine Golfweek a fait savoir sur son site Internet, lundi, que l'anglais serait un pré-requis exigé par la LPGA à partir de la saison 2009, et que les joueuses membres du circuit depuis deux ans risqueraient une suspension si elles ne peuvent répondre aux critères d'une évaluation orale de la qualité de leur anglais.

Le circuit a tenu une réunion obligatoire avec les Sud-Coréennes, mercredi dernier à l'occasion de la Classique Safeway, dans le but de les mettre au courant de la nouvelle politique.

«En espérant que ce dont nous parlons ne sera pas appliqué dans les faits, a déclaré l'adjointe au commissaire, Libba Galloway, à Golfweek. Si c'est le cas, nous ne ferions pas que leur dire, 'Revenez l'an prochain'. Nous travaillerions avec elles sur leurs faiblesses, nous leur fournirions les ressources dont elles auraient besoin, des cours privés... Et lorsque nous estimerons qu'elles ont besoin d'une nouvelle évaluation, nous les évaluerions à nouveau.»

Il y a 121 golfeuses provenant de 26 pays autres que les États-Unis dans la LPGA, dont 45 de la Corée du Sud.

Golfweek a indiqué que bien que les Sud-Coréennes aient été mises au courant de la nouvelle règle, Carolyn Bivens, commissaire de la LPGA, n'a pas fourni de justification à celle-ci par écrit. Mais le message semble déjà s'être perdu dans les dédales d'une «traduction infidèle». Selon le magazine, toutes les joueuses sud-coréennes qu'il a interrogées croyaient qu'elles perdraient leur carte de membre - et non qu'elles seraient simplement suspendues - si elles échouaient l'évaluation de l'anglais.

Angela Park, une Sud-Coréenne d'origine née au Brésil et élevée aux États-Unis, a dit estimer que la politique est juste et bonne pour le circuit et ses joueuses internationales.

«Bien des joueuses coréennes pensent qu'elles ont été ciblées, mais c'est juste parce qu'elles sont si nombreuses», a dit Park.

Seon-Hwa Lee, la seule golfeuse asiatique qui a récolté plusieurs victoires cette année, a dit recevoir des leçons privées d'anglais durant l'hiver. Sa capacité à répondre à des questions sans l'aide d'un interprète s'est grandement améliorée depuis qu'elle est membre de la LPGA.

«L'économie va mal, nous perdons des commanditaires, a noté Lee. Tout le monde comprend.»

La politique fait l'affaire d'au moins une directrice de tournoi, Kate Peters de la Classique State Farm de la LPGA.

«C'est un circuit américain, a souligné Peters. C'est important que les commanditaires soient capables d'interagir avec les joueuses et d'avoir une expérience positive.»