Lorena a gagné la première ronde de sa bataille contre Annika à Ottawa.

Lorena a gagné la première ronde de sa bataille contre Annika à Ottawa.

Ochoa et Sorenstam, pour ceux qui ne reconnaissent pas les deux vedettes du golf féminin uniquement par leurs prénoms, se sont installées au sommet du classement de l'Omnium canadien féminin CN à l'issue des 18 premiers trous hier.

Sans défense par une journée ensoleillée et sans vent, avec des verts rendus très réceptifs par la pluie des dernières semaines, le club Ottawa Hunt a vu 34 golfeuses faire mieux que la normale de 72. Sorenstam a lancé les hostilités en matinée avec un 67, puis Ochoa l'a relancée en après-midi avec une ronde sans boguey de 66.

Si elles continuent comme ça jusqu'à dimanche, c'est toute une traite qu'auront eu les amateurs de golf de la capitale qui envahissent le parcours du sud d'Ottawa. Hier, ils étaient environ 14 000 à encercler les verts et les allées.

Sharp, la meilleure Canadienne

Ils ont encouragé les Canadiennes du mieux qu'ils ont pu, mais seule l'Ontarienne Alena Sharp, avec un 71, a réussi à retrancher un coup à la normale. Lorie Kane a pour sa part éprouvé des difficultés avec son fer droit et s'est contentée d'une carte de 74.

Mais les résultats canadiens passaient au second rang, derrière le duel entre les deux meneuses. "L'accueil des gens a été fantastique. J'ai été estomaquée de voir combien il y avait de gens sur le parcours quand je suis arrivée mardi, a dit la Suédoise Sorenstam après sa ronde. Et aujourd'hui, pour la première journée, il y avait plusieurs rangées de gens le long des allées. C'est tellement plaisant de jouer devant de grosses foules qui connaissent le golf et vous appuient. Ça rend ça encore plus spécial."

"Je pense que ça m'a manqué au cours des dernières années de ne pas venir ici (au Canada)", a ajouté Sorenstam, qui participe en principe à son dernier Omnium canadien au même endroit où elle avait disputé son premier, en 1994 (elle avait terminé 22e de ce qui était alors la Classique du Maurier).

Ochoa, la Mexicaine qui défend son titre remporté l'an dernier en Alberta, savait que Sorenstam avait bien joué quand elle a commencé sa ronde.

"J'aime savoir où j'en suis, je vérifie les tableaux indicateurs, mais surtout le samedi ou le dimanche. Il est tôt dans le tournoi et je n'ai pas de contrôle sur les autres joueurs. Je me concentre sur mon jeu à moi et c'est tout... Les conditions étaient parfaites aujourd'hui, j'ai dit à mon cadet qu'il fallait tirer avantage de cette belle journée. Mais si les verts sèchent et qu'il y a un peu de vent, l'histoire risque d'être différente sur ce parcours", estimait Ochoa, qui a fini sa ronde avec un oiselet au 18e trou.

Le fer neuf se refroidit

Sorenstam aurait peut-être pu faire mieux que 67, mais son fer droit qui était 'hot' sur son premier neuf (le deuxième, qu'elle a négocié en 31 coups) s'est refroidi par la suite.

"La différence entre le premier et le deuxième neuf est que les verts sont moins ondulés sur ce dernier. Mais j'ai aussi connu presque la journée de ma carrière au niveau des coups roulés. Je n'en ai eu que 10 pour les neuf premiers trous, je ne me souviens pas de la dernière fois où ça s'est produit", a souligné Sorenstam, qui a aussi conclu sa ronde avec un oiselet.

Le reste du "top 10" est très international : à moins-4, on retrouve les Coréennes Se Ri Pak, Meena Lee (championne de ce tournoi en 2005 à Halifax) et Hee-Won Han, de même que la Californienne Nicole Castrale, l'unique Nord-Américaine.

Le groupe à moins-3 est tout aussi international : outre les Coréennes Eunjung Yi, In-Kyung Kim et Song-Hee Kim, il y a l'Écossaise Catriona Matthew et la Norvégienne Suzann Pettersen.

mbrassard@ledroit.com