Le Bayern Munich est condamné à la victoire face à Berlin dimanche, à l'occasion de la troisième journée du Championnat d'Allemagne de football, si le champion en titre ne veut pas sombrer prématurément dans la crise.

Du côté des vertes prairies de la Bavière, l'aveu est tombé cette semaine. «Le début de saison du Bayern ne se déroule pas comme espéré», a concédé le club le plus titré d'Allemagne sur son site Internet.

Voyez plutôt: deux matches nuls d'entrée de jeu, face à Hambourg (2-2) lors de la première journée, puis face à Dortmund (1-1) une semaine plus tard, et une difficile qualification pour le deuxième tour de la Coupe d'Allemagne face au modeste Erfurt (3-2).

Pour l'instant, le nouvel entraîneur Jürgen Klinsmann, débarqué le 1er juillet avec ses valises pleines d'idées novatrices, n'a donc guère convaincu et la pression ne cesse de s'accroître sur ses épaules.

Il a jusqu'à présent reçu le soutien des dirigeants du club. «Nous sommes très patients», a affirmé le président du Bayern, Karl-Heinz Rummenigge. «Je ne suis absolument pas speed, mais complètement détendu. L'année dernière, nous avons aussi à dix reprises fait match nul et à la fin nous sommes devenus champions avec dix points d'avance».

Et d'enfoncer le clou: «Nous sommes persuadés que nous avons la bonne personne avec Jürgen et que nous allons aussi sur le bon chemin».

Accusant déjà quatre points de retard sur le leader et relégué à une humiliante 11e place, le Bayern doit désormais gagner. À priori, l'occasion devrait se présenter face à Berlin, un club de milieu de tableau qui ne parvient guère à convaincre malgré l'arrivée l'an dernier de l'entraîneur suisse Lucien Favre.

Quant au leader du classement, le petit club d'Hoffenheim, promu en fin de saison dernière dans l'élite, il se déplace à Leverkusen, où il espère consolider sa surprenante avance.

Hoffenheim, financé par le milliardaire et industriel Dietmar Hopp, n'en finit pas de susciter curiosité, envies et commentaires depuis qu'il s'est installé en tête du classement lors de la première journée.

Le patron de la Fédération allemande de football (DFB), Theo Zwanziger, a d'ailleurs apporté son soutien à Hopp en affirmant qu'il était l'exact inverse d'Abramovitch, le sulfureux patron russe de Chelsea qui préside aux destinées de son club à coups de millions.

Les autres candidats au titre 2008/2009 connaîtront des fortunes diverses. Schalke 04 reçoit ainsi Bochum pour un nouveau derby de la Ruhr tandis que Brême, peu convaincant depuis la reprise, se déplace chez le promu Mönchengladbach.