Finalement, Toronto s'ennuiera peut-être davantage des Bills qu'elle ne le prévoyait Ralentis une fois de plus par leur attaque anémique, les Argonauts n'ont pas fait le poids devant les Alouettes, hier soir, s'inclinant 32-14.

Cette cinquième victoire de la saison, les Oiseaux la doivent en grande partie à Avon Cobourne, qui a totalisé 210 verges (107 au sol et 103 par la passe), en plus d'inscrire le premier touché du match. À maintes reprises - et particulièrement lors d'un jeu de 59 verges au quatrième quart -, le porteur de ballon a résisté à un ou plusieurs plaqués avant de gagner un tas de verges supplémentaires. Et dire que Cobourne a vu deux de ses courses (36 et 16 verges) être annulées coup sur coup en raison de pénalités en fin de deuxième quart C'est avec des coeurs semblables que se gagnent des championnats.

Mais Cobourne est loin d'avoir été le seul héros du match. Parmi les nombreux joueurs des Alouettes qui surprennent depuis le début de la saison - et ils sont nombreux -, le plaqueur Keron Williams et le receveur Jamel Richardson, embauchés à titre de joueurs autonomes pendant la saison morte, viennent peut-être au sommet de la liste, tout juste derrière Cobourne, bien entendu Williams a amassé ses cinquième, sixième et septième sacs de la saison et Richardson a capté six passes pour 84 verges, dont un spectaculaire attrapé (encore) de 46 verges.

Rarement à son meilleur au Stade Rogers, Anthony Calvillo a poursuivi sa brillante saison, complétant 27 de 41 passes pour 379 verges. Il a lancé trois touchés sans être victime d'une interception. Notons cependant qu'il a été aidé par la défense des Argos, qui a échappé trois interceptions faciles qui auraient pu complètement changer l'allure du match.

Ben Cahoon et Brian Bratton ont marqué les deux autres touchés des Montréalais.

Dans le camp des Argos, ça va de mal en pis. Après avoir encaissé une deuxième dégelée contre les Tiger-Cats cette saison (faut le faire), les troupiers de Rich Stubler n'ont guère fait mieux, hier. Stubler a tenté de secouer son équipe en procédant à un changement de quart-arrière à la mi-temps, mais ça n'a rien changé. Ni Kerry Joseph ni Michael Bishop n'ont été à la hauteur et au bout du compte, tout ce qu'aura apporté le changement, c'est animer encore un peu plus la controverse au sujet des quarts.