Avant même le début des épreuves du 100 m libre des Jeux olympiques, l'Australien Eamon Sullivan a mis la pression sur ses adversaires en s'appropriant le record du monde de la spécialité (47.24) lors de la finale du relais 4x100 m nage libre, lundi à Pékin.

Premier relayeur australien, Sullivan, 22 ans, a parfaitement lancé sa troupe, qui a terminé troisième derrière les États-Unis et la France.

Prêt à plonger pour le dernier relais, le Français Alain Bernard a donc vu son record (47.50) tomber sans pouvoir réagir puisque seul le premier relayeur peut établir un chrono officiel en individuel.

«Il me reste encore du travail à faire, je dois trouver des secteurs pour encore progresser et aller encore plus vite», a expliqué Sullivan alors que les séries du 100 m débutent mardi soir dans le «Cube».

Avec ce temps «canon», Sullivan poursuit donc sa collection de records puisqu'il détient aussi celui du 50 m libre (21.28) qu'il a récupéré en mars en dépossédant... son ami Bernard.

Message de Bernard

Le Français avait même envoyé un message à Sullivan le 17 février dernier lorsque celui-ci avait battu son premier record du monde du 50 m libre, lequel appartenait alors au mythique Russe Alexander Popov.

Ce chrono était quasiment son premier coup d'éclat, lui qui se bat régulièrement avec des problèmes de santé.

Après des années passées à régler des soucis d'épaules, Sullivan a encore connu une alerte début juillet, avec une blessure à une côte, le contraignant même à ralentir lors d'un 50 m en Australie.

Très vite, il s'est cependant montré rassurant.

Jusqu'à ce printemps et ses chronos historiques, l'enfant de Perth avait surtout obtenu des résultats avec ses compatriotes des relais, 6e aux JO d'Athènes en 2004 avec le 4x100 m libre et champion du monde à Melbourne en 2007 avec le 4x100 m 4 nages.

Évidemment, sa performance lors d'un relais de folie lundi le place maintenant comme l'homme à battre sur 100 m et 50 m.

«Cette génération de gars s'affronte depuis des années maintenant. Et le niveau est tel que l'on est obligé de se pousser et de tout donner à chaque fois. Chacun aide l'autre à progresser», a-t-il expliqué après son record.

Un 100 m libre aussi prometteur que le relais et un record du monde en suspens.