Les volleyeurs américains se sont qualifiés pour la finale du tournoi olympique en battant la Russie 3 à 2 (25-22, 25-21, 25-27, 22-25, 15-13), vendredi à Pékin, pour la première fois depuis le doublé réussi par leurs aînés à Los Angeles (1984) et à Séoul (1988).

Les États-Unis affronteront le Brésil ou l'Italie dimanche pour la médaille d'or. Les Sud-Américains, tenants du titre, sont les grands favoris de la deuxième demi-finale.

Les Américains faisaient figure de premier outsider depuis leur victoire sur les Brésiliens en demi-finale de la Ligue mondiale fin juillet. Voir cette génération arriver au sommet sur le tard est tout de même une surprise.

Sur les sept joueurs majeurs en lice contre les Russes, six sont trentenaires, le doyen étant l'excellent passeur Lloy Ball (36 ans). Bien connus sur la scène mondiale, ils n'avaient jusqu'à présent jamais pu monter sur un podium, ce qui accrédite la thèse d'une baisse globale du niveau de la concurrence.

C'est justement le plus jeune de la bande, le central David Lee, qui a inscrit les deux derniers points décisifs sur une attaque en courte suivie d'un contre gagnant au bout de cinq sets très intenses.

Dans l'ensemble, la victoire des États-Unis est méritée. Plus homogènes, extrêmement efficaces au service, surtout le pointu Clayton Stanley (7 aces sur les 8 de son équipe), les Américains ont aussi été plus actifs en défense. Ce sont eux qui ont rendu le match aussi spectaculaire.

Redoutables au contre et à l'attaque avec leur jeune pointu Maxim Mikhaïlov (31 points), les Russes perdent toujours deux ou trois points par set sur de grosses fautes ou mésententes qui au final leur coûtent cher.

Le réceptionneur-attaquant Sergueï Tetioukhine, l'un des grands joueurs mondiaux de la décennie, a probablement perdu là, à bientôt 33 ans, l'une de ses dernières occasions de remporter un titre majeur, lui qui a déjà échoué en finale des Championnats du monde et d'Europe.