PÉKIN, 10 août 2008 (AFP) - L'Espagne a souligné son statut de principale adversaire des Etats-Unis dans le tournoi olympique de basket en surclassant (81-66) la Grèce dans la revanche de la finale du Mondial-2006 samedi à Pékin.

Championne du monde en titre, la sélection ibérique vise sa deuxième médaille olympique après l'argent ramené des JO de Los Angeles en 1984. Si possible l'or, objectif à peine dissimulé par les partenaires de Pau Gasol qui, au vu de leur première sortie, ont toutes les raisons d'être optimistes.

Sans forcer, ils ont concassé les Grecs, privés pour ce tournoi de leur point d'ancrage à l'intérieur Papadopoulos et ridicules aux lancers francs (11 sur 24), à la manière d'un Rafael Nadal en tennis. Le futur N.1 mondial, aux premières loges dimanche, a dû apprécier.

Les Espagnols avaient déjà fait énorme impression en préparation, remportant leurs sept matches amicaux avec un écart moyen de 33,4 points!

Et non pas face à des adversaires de second rang mais des puissances du calibre de l'Argentine, championne olympique en titre, la Lituanie ou encore la Russie, leur bourreau en finale du dernier Championnat d'Europe.

Battue deux fois seulement en 43 rencontres depuis sa défaite en match pour la 3e place face à la France à l'Euro-2005, l'Espagne tire sa force d'un effectif qui n'a pratiquement pas bougé depuis quatre ans et que l'arrivée au poste d'entraîneur d'Alejandro «Aito» Garcia Reneses n'a pas perturbé.

Ainsi, dix des douze champions du monde 2006 sont encore là, à commencer par les frères Gasol, Navarro, Calderon, Garbajosa et Rudy Fernandez. S'y est ajouté le prodige Ricky Rubio, 17 ans, appelé à devenir prochainement une superstar.

Un ensemble qui lui offre toutes les qualités - fougue, expérience, vitesse, taille - et surtout un jeu collectif parfaitement rôdé qui lui servira face aux Etats-Unis qu'elle rencontre samedi prochain en poule.

Aux Jeux d'Athènes en 2004, les Espagnols, au sortir d'une première phase sans défaite, avaient failli battre le Team USA en quarts de finale (94-102) avec un Pau Gasol terminant meilleur marqueur du tournoi.

Quatre ans plus tard, l'heure de la revanche a sonné.