La question n'est pas de savoir si l'Espagne s'est fait voler la médaille d'or hier au basket, mais plutôt par qui.

Premier suspect: Kobe Bryant. Le meilleur joueur de basket au monde n'a pas été l'ombre de lui-même durant les trois premiers quarts du match - pendant une bonne partie du tournoi, en fait. Quand l'Espagne s'est rapprochée à 91-89 au début du quatrième quart, Kobe a pris les choses en main. Après avoir réussi une montée au panier et orchestré deux paniers pour ses coéquipiers, il a fini le travail lui-même avec un tir de trois points.

Dans la NBA, le match aurait été fini. Mais les tenaces Espagnols n'avaient pas dit leur dernier mot, ramenant l'écart à cinq points. Encore une fois, Kobe a tranché le débat avec un panier de trois points dévastateur pour le moral des Espagnols. Dwyane Wade - en oubliant les statistiques, probablement le meilleur joueur du Redeem Team à Pékin - l'a ensuite imité quelques montées plus tard, assurant ainsi la victoire américaine, 118-107.

Partis en lion, les Espagnols ont perdu l'avance au deuxième quart, beaucoup grâce au deuxième suspect: les arbitres. Alors que les Américains, si dominants au cours de leur victoire de 119-82 contre l'Espagne au tour préliminaire, se demandaient ce qui se passait, ils se sont retrouvés à la ligne des lancers francs quatre fois consécutives sur des fautes espagnoles. Un cadeau du ciel pour une équipe aussi talentueuse, qui n'allait plus jamais tirer de l'arrière par la suite.

Sur deux des quatre fautes, les Espagnols, qui ont tous bondi du banc afin de signifier leur désaccord, avaient clairement raison. Les deux autres étaient plus discutables. Mais ce qui est sûr, c'est qu'ils ont perdu le match à ce moment-là. À force d'acharnement, ils ont failli le gagner une deuxième fois, mais ils ont trouvé Kobe sur leur chemin.

Les Américains ont complètement dominé le tournoi de basket olympique de Pékin grâce à leur profondeur (Chris Bosh, Dwyane Wade, Chris Paul ont été bien meilleurs que Dwight Howard, Carmelo Anthony et le capitaine Jason Kidd). Ils forment une meilleure équipe que les Espagnols. Mais oubliez toute cette histoire de rédemption. Hier, ils n'ont pas gagné. Ils s'en sont simplement tirés.