Les jeunes joueurs de hockey devront y réfléchir à deux fois avant d'agir comme si leurs gants de hockey étaient des gants de boxe ou leurs bâtons des matraques.

Hockey Québec annonce l'instauration de mesures beaucoup plus sévères pour contrer la violence au hockey mineur, qu'il s'agisse de bagarres, de mises en échec par derrière ou à la tête, de conduite antisportive ou d'agressions verbales.

Ainsi, les joueurs qui se bagarrent ou ceux qui sont agresseurs, instigateurs ou qui interviennent comme troisième homme dans une mêlée, écoperont automatiquement une suspension de deux matchs à la première offense. La deuxième offense leur vaudra quatre matchs de suspension et un passage devant le comité de discipline et une troisième signifiera une suspension indéfinie.

Si la bagarre survient dans les cinq dernières minutes de jeu, les joueurs impliqués écoperont un match additionnel et auront de la compagnie puisque les entraîneurs seront également suspendus pour un match. Là aussi, les sanctions augmentent avec la récidive pour mener à la suspension indéfinie.

Les punitions pour mise en échec par derrière ou à la tête seront assorties d'un match de suspension pour une punition mineure et de deux matchs lors d'une punition majeure, suspensions qui seront doublées à la deuxième offense et qui se transformeront en suspension indéfinie la troisième fois avec comparution au comité de discipline.

Pour les cas d'extrême inconduite ou d'inconduite grossière, un joueur sera suspendu pour un match, mais un responsable d'équipe qui serait pris à commettre cette infraction, quel que soit son poste, serait encore plus sévèrement puni avec une suspension de deux matchs. Là encore, les sanctions s'aggravent avec la récidive.

Enfin, l'expression punition de match prendra un tout nouveau sens: le joueur écopant une punition de match sera, du coup, suspendu pour un minimum de trois matchs et une récidive lui vaudra automatiquement trois autres matchs.

La ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport, Michelle Courchesne, a très bien accueilli ces nouvelles dispositions.

C'est d'ailleurs elle qui avait demandé à Hockey Québec et à la Ligue de hockey junior majeur du Québec de trouver des solutions pour enrayer le problème de la violence excessive au hockey.

Cette demande faisait suite aux tristes événements du printemps dernier lorsqu'une bagarre générale avait dégénéré dans un match de séries éliminatoires entre les Remparts de Québec et les Saguenéens de Chicoutimi de la Ligue de hockey junior majeur du Québec.

Jonathan Roy, le gardien des Remparts et fils de l'entraîneur Patrick Roy, était allé tabasser le gardien adverse, Bobby Nadeau, des Saguenéens, qui s'était contenté de se mettre en boule sur la glace dans l'espoir de se protéger.

Derrière le banc, Patrick Roy avait posé un geste en direction de son fils qui donnait l'impression qu'il avait donné instruction à ce dernier d'aller agresser son vis-à-vis.

Les mesures annoncées mercredi par Hockey Québec ne visent toutefois que le hockey mineur. La Ligue de hockey junior majeur doit faire connaître sa position au cours des prochains jours.