Les Espagnols, surtout Alberto Contador, Carlos Sastre et Alejandro Valverde, entendent bien triompher sur leur Tour, qui débute samedi à Grenade (sud), après les succès du Russe Denis Menchov en 2007 et du Kazakh Alexandre Vinokourov en 2006.

L'édition 2005 avait bien été remportée sur la route par un Espagnol, Roberto Heras, mais il avait été déchu de sa victoire pour un contrôle antidopage positif. Menchov, 2e au classement général, avait alors été déclaré vainqueur.

Le dernier espagnol à avoir gagné la Vuelta est malgré tout Roberto Heras, lauréat en 2003 et 2004.

Cette année, les Espagnols ont semble-t-il le champ libre en l'absence de Menchov et de l'Australien Cadel Evans, 2e du Tour de France derrière Sastre.

Evans, qui vient de prolonger de deux saisons chez Silence, souffre toujours d'une blessure à un genou datant de la fête organisée par son équipe après la Grande Boucle.

Alberto Contador (vainqueur du Tour de France 2007 et du Tour d'Italie 2008), Carlos Sastre (vainqueur du Tour de France 2008) et Alejandro Valverde (2e du Tour d'Espagne 2006) se renvoient pourtant l'étiquette de favori.

Ce sont au total 171 coureurs qui doivent prendre le départ samedi à Grenade, l'arrivée étant prévue le 21 septembre à Madrid.

Retardataire

170 coureurs ont été déclarés «aptes» jeudi après le contrôle antidopage réalisé en collaboration avec 27 membres de l'Union cycliste internationale (UCI), a-t-on appris auprès de l'organisation.

Un retardataire, le Français Rémy di Gregorio (Française des Jeux), devait passer au contrôle vendredi pour pouvoir partir samedi.

Le Tour d'Espagne 2008 avait été qualifié lors de sa présentation en décembre «Vuelta de l'espoir» par son directeur Victor Cordero.

«Je vous fait confiance», avait de son côté déclaré le secrétaire d'Etat espagnol au Sport, Jaime Lissavetzky, en s'adressant aux cyclistes présents. «Une course propre» est fondamentale, avait-il assuré, ajoutant que le principal objectif du Conseil supérieur des sports (CSD) qu'il préside était la conquête de «nouveaux supporteurs».

Victor Cordero avait souligné que les principales étapes de montagne, habituellement les plus riches en suspense, avaient été programmées le week-end, justement pour mieux convenir aux spectateurs et aux téléspectateurs.

La Vuelta fait face depuis plusieurs années à une érosion de son audience, tant au bord des routes que devant la télé.

Quatre étapes se termineront par l'ascension d'un col de montagne.

Il s'agit des 7e et 8e étapes, samedi 6 et dimanche 7 septembre, puis des 13e et 14e, samedi 13 et dimanche 14 septembre.

La 13e apparaît comme «l'étape reine» avec l'arrivée au redoutable col de l'Angliru, dans les Asturies, délaissé depuis cinq ans.

Trois contre-la-montre, dont un par équipe en ouverture à Grenade, sont prévus.