Alors que l'impasse dans le dossier Brett Favre perdure, Aaron Rodgers a pris sa place à titre de nouveau quart partant des Packers de Green Bay.

Rodgers essaie de ne pas se préoccuper du roman-savon quotidien dans lequel Favre campe le rôle principal. Le vétéran quart envisage présenter une demande de réintégration à la ligue et se rapporter au camp cette semaine, un geste qui pourrait pousser les Packers à le libérer, ce que l'équipe ne veut pas faire, ou l'échanger.

«Je pense qu'il s'agit d'une situation entre Brett et l'organisation, et j'essaie de me concentrer sur les détails que je peux contrôler», a déclaré Rodgers après la première séance d'entraînement de l'équipe.

Le directeur général Ted Thompson a parlé en deux occasions avec Favre samedi, chaque fois pendant environ 45 minutes. Ils ont convenu qu'il était préférable que le quart vedette ne se présente pas à Green Bay pour l'instant.

«Nous n'en sommes pas encore au point où nous nous entendons sur la meilleure option, a déclaré Thompson, lundi. Je dirais que nous sommes d'accord sur le fait que nous sommes en désaccord. Lors de nos conversations, Brett a laissé sous-entendre qu'il retarderait son arrivée au camp de quelques jours afin de voir comment la situation va évoluer.»

Les Packers n'ont pas l'intention de permettre à Favre de jouer pour un club de la section Nord de l'Association nationale, celle dans laquelle évoluent les Packers, et ils ne l'échangeront pas sans obtenir de la qualité en retour.

Et Favre pourrait refuser de porter les couleurs d'équipes ayant manifesté de l'intérêt à son endroit, un groupe qui inclut les Buccaneers de Tampa Bay et les Jets de New York. Thompson a admis avoir entrepris des discussions avec d'autres formations.

«Il y a eu des pourparlers de type exploratoire», a résumé Thompson.

Favre veut être libéré ce à quoi Thompson s'oppose. Les Packers détiennent les droits sur le vétéran quart jusqu'à la conclusion de son contrat, après la saison 2010.

«De notre point de vue, libérer Brett n'a aucun sens, a affirmé Thompson. Je n'ai pas entendu beaucoup de gens dire qu'il s'agissait d'une option valable - même ceux qui souhaitent me pendre sur la place publique.»

Les Packers accusent les Vikings du Minnesota d'avoir approché Favre illégalement, et croient que la dernière volte-face de Favre vient de l'intérêt que les Vikings lui ont manifesté.

Le commissaire Roger Goodell essaie d'aider les deux parties à trouver un terrain

d'entente.

«Je suis content de savoir que les deux côtés se parlent et que les discussions sont productives», a mentionné Goodell, qui se trouvait au camp d'entraînement des Bills du Buffalo, lundi.

Thompson a rappelé que Favre ne veut pas devenir un élément de distraction.

«Brett veut que le public sache qu'il aime beaucoup cette équipe et ses anciens coéquipiers et pour cette raison, il ne veut pas poser des gestes qui pourraient changer cette situation», a expliqué le directeur général des Packers.

L'entraîneur en chef Mike McCarthy a rejeté cette hypothèse.

«Nous en avons parlé à l'intérieur de l'équipe hier (dimanche), et je ne considère pas que la venue de Brett Favre causerait des problèmes. Brett Favre est un élément important de l'histoire des Packers de Green Bay, et il pourrait aussi faire partie de l'avenir de l'équipe si jamais il faisait une demande de réintégration.»

Thompson a tout de même rappelé que si Favre revenait avec les Packers, ce ne serait pas à titre de quart partant. Et Thompson a presque rejeté du revers de la main la possibilité d'une lutte à deux entre Favre et Rodgers pendant le camp d'entraînement.

«Nous devons continuer sur la route dans laquelle nous nous sommes engagés, a fait savoir Thompson. Je ne sais pas où cela nous mènera, mais je ne voulais pas manquer de sincérité ou faire preuve de malhonnêteté. Brett Favre mérite mieux que cela et nous lui avons dit ce que nous ressentions.»