Depuis vendredi soir, avec la victoire des Rhinos de Rochester, l'Impact de Montréal (4-7-3) se retrouve en dernière place du classement de la première division de la USL. Ça fait si longtemps que l'Impact n'a pas été dans cette position que personne dans l'équipe ne peut dire avec exactitude la dernière fois que c'est arrivé.

«Je ne sais même pas si ça m'est arrivé dans ma carrière», lance Patrick Leduc.

L'Impact peut se sortir de la cave dès aujourd'hui en disposant des Sounders de Seattle (4-4-8) au stade Saputo. «On en a parlé avec les joueurs», a dit l'entraîneur John Limniatis après l'entraînement hier. On peut être en dernière place quelques heures, mais pas plus.»

L'Impact n'a terminé la saison en queue de peloton qu'une seule fois, soit lors de sa première saison, en 1993. «Ce n'est pas une équipe de dernière place, assure le capitaine Mauro Biello. Ce n'est pas le sentiment qu'il y a dans le vestiaire.»

«Être en dernière place est quelque chose de bizarre, confie Nevio Pizzolitto, qui a joint l'équipe en 1995. Mais nous sommes encore proches du peloton et nous ne sommes vraiment pas inquiets.»

Vrai, l'Impact a un ou plusieurs matchs en main contre les équipes qui sont aux positions 7, 8, et 9. Vrai, ils ne sont qu'à quatre points de la septième position et d'une place dans les séries. Ils ne sont aussi qu'à deux victoires des Islanders de Porto Rico et de la troisième place.

Sauf qu'il commence à y avoir beaucoup d'équipes à rattraper. Et toutes ces équipes ne peuvent pas toujours perdre. Si l'Impact veut retourner dans les hauteurs, l'équipe doit engranger beaucoup de points et les joueurs devront y mettre du leur.

«Nous sommes responsables de notre classement, dit Patrick Leduc sans détour. On peut parler et analyser tant qu'on veut, c'est en exécutant les jeux qu'on va remonter. Il faut que ça vienne d'en dedans.»

L'Impact est la pire équipe de la USL à l'attaque, avec seulement 11 réalisations. En contrepartie, l'équipe compte encore sur l'une des bonnes défenses du circuit, avec seulement 13 buts accordés. «C'est frustrant de ne pas marquer, dit le défenseur Pizzolitto. Mais nous avons beaucoup confiance à nos joueurs d'attaque. On sait que ça va débloquer.»

«On fait des bons jeux en attaque, mais on manque de vigueur pour les finir, dit John Limniatis. La dernière touche doit être plus agressive.»

Aujourd'hui, l'entraîneur changera un peu son système offensif. Roberto Brown jouera seul en pointe. Il sera supporté par une ligne de quatre joueurs où l'on retrouvera Placentino, Testo, Donatelli et Gjertsen.

Du côté de l'infirmerie, Mauro Biello devra finalement subir une chirurgie afin d'insérer une vis dans son poignet fracturé. Il a choisi de repousser la date de l'opération après le match ultime du championnat canadien contre le Toronto FC, le 22 juillet. Après quoi il ratera entre 10 et 12 jours d'activité.

Quant à Gabriel Gervais, il ressent de nouveau des douleurs à la cuisse, dans la même région où une blessure l'a tenu à l'écart du jeu six semaines durant. Il rencontre les médecins aujourd'hui pour en savoir plus. «C'est sûr que ce n'est pas si grave», dit-il.

Par ailleurs, l'Impact de Montréal a fait une offre en bonne et due forme à l'attaquant montréalais Ali Gerba, aussi membre de l'équipe nationale. Gerba, qui s'est entraîné avec l'équipe cette semaine, examine encore certaines options en Europe.

«Il peut nous aider en attaque dès cette année», explique Nick De Santis, qui indique avoir des contacts avec différents agents pour trouver un attaquant supplémentaire.