Le Brésil s'est consolé, un tout petit peu, de sa désillusion en demi-finale du tournoi olympique de Pékin (sèche défaite face au grand rival argentin, 3-0) en remportant la médaille de bronze aux dépens de la Belgique, battue 3-0 vendredi à Shanghaï.

Le sélectionneur brésilien Dunga, dont le siège vacille avec forte amplitude depuis l'humiliation de mardi, a célébré chacun des trois buts avec enthousiasme. De manière anecdotique, il devient le troisième homme à avoir gagné une médaille en tant que joueur et entraîneur, après le Suédois Rudolf Koch et le Yougoslave Ljubomir Lovric.

Le Brésil, qui a également connu la déception chez les dames, avec une défaite en finale contre les États-Unis (1-0 a.p.) jeudi, n'a toujours pas glané l'or, et compte désormais chez les messieurs deux médailles de bronze (après celle de 1996) et deux d'argent (1984, 1988) à son palmarès olympique.

Les buts ont été l'oeuvre de Diego (27) et de Jo (45 et 90+1), face à des Belges qui ont laissé trop d'espaces et commis trop d'erreurs pour espérer monter une seconde fois sur le podium, après leur titre de 1920 à Anvers.

Diego, s'échappant de la tenaille Vermaelen-Haroun, a ouvert le score d'une frappe sur laquelle le gardien belge était masqué. Les Diablotins auraient pu revenir à la marque grâce à Martens, mais Breno déviait miraculeusement le tir du capitaine belge.

Ronaldinho, transparent contre l'Argentine et serré de près par les Belges, était cette fois-ci à l'origine du 2e but, Jo étant à la conclusion d'une action marquée par la sortie hasardeuse du gardien, Bailly.

La Seleçao dominait la rencontre et parvenait à inscrire un 3e but, le second pour Jo, d'une puissante frappe du gauche. Le podium est là, mais dans le pays du +futebol+, seule la victoire est belle...