Étienne Boulay a jusqu'à dimanche afin de s'entendre avec une équipe de la NFL. Si aucune formation ne lui offre un contrat - probabilité qu'il estime à 90% -, il reviendra chez les Alouettes, lundi prochain.

«Si je n'ai pas reçu d'offre avant dimanche, je me présenterai aux Alouettes. J'ai eu une bonne discussion avec Jim Popp et j'ai parlé avec Marc Trestman, ce matin. Ils comprennent ma situation», a expliqué le demi défensif après s'être entraîné au Complexe Claude-Robillard, hier.

Boulay a appris jeudi que ses services n'étaient plus requis par les Jets de New York.

«Ça m'a pris par surprise. J'étais frustré au départ, surtout que j'estimais que les choses allaient très bien depuis l'ouverture du camp. Mais c'est le business. L'équipe s'est retrouvée avec 81 joueurs (un au-dessus de la limite) et il y avait beaucoup de profondeur chez les demis de coin. Il n'y avait que deux recrues, moi et leur récent choix de cinquième ronde. C'était la décision facile à prendre pour eux», a commenté le natif de Montréal, qui a cependant souligné plus d'une fois avoir été très bien traité par l'organisation new-yorkaise.

Boulay a participé au camp des Jets pendant un peu plus d'une semaine et a été remercié après leur premier entraînement ouvert au public et aux médias, jeudi. L'ancien du Collège Jean-Eudes réalise, qu'à ce stade, les chances d'obtenir une autre invitation d'une équipe de la NFL sont minces.

«Mes agents ont eu des pourparlers avec deux ou trois clubs, mais le timing n'est pas idéal. Les équipes sont plus à l'étape de retrancher des joueurs qu'à celle d'en évaluer de nouveaux. Je garde espoir, mais dans le pire des cas, je vais revenir chez les Alouettes avec le sourire. Je serai heureux d'être là.»

Et les Alouettes le seront aussi. Jim Popp estimait même que Boulay pourrait affronter les Tiger-Cats de Hamilton dès jeudi s'il le désirait

«La balle est dans son camp. Il pourrait jouer jeudi s'il le décidait, il y aurait sûrement un rôle pour lui», a dit le DG, au bout de son cellulaire, hier. Popp est présentement aux États-Unis dans le cadre de sa tournée annuelle (sauf pour le drôle d'interlude de l'an passé) des camps de la NFL, épiant le talent qui pourrait devenir disponible au cours du prochain mois.

Boulay a toutefois fait savoir qu'il ne reviendrait pas au jeu avant le match du 8 août contre les Blue Bombers à Winnipeg. Il ne prévoit rencontrer aucune difficulté en regard du nouveau système défensif. Encore moins avec le nouvel entraîneur-chef.

«J'ai le goût de jouer pour un coach comme Marc Trestman.»

«J'ai discuté avec Étienne à quelques reprises et je sais qu'il est un très bon joueur. Il doit toutefois régler le dossier relatif à la NFL avant de pouvoir joindre notre équipe», a de son côté commenté Trestman.

Boulay a connu une bonne première saison au poste de maraudeur l'an dernier, mais n'exclut aucune possibilité. Si le passé est garant de l'avenir, il devrait se retrouver au sein de la ligne défensive à son retour : demi de coin à l'université, secondeur à sa première saison professionnelle, maraudeur à sa deuxième, demi de coin chez les Jets

«Je vais jouer à la position qui me sera attitrée. J'ai juste hâte de jouer au football, de frapper quelqu'un», dit-t-il en rigolant.

Si Matthieu Proulx joue aussi bien jeudi que vendredi dernier, Boulay pourrait devoir patienter avant d'obtenir son ancien poste de maraudeur. En mesure d'entreprendre un premier match cette saison, l'ancien choix de première ronde a réussi une interception et trois plaqués contre les Lions de la Colombie-Britannique.

S'il avait joué jeudi, Boulay aurait pu également servir de police d'assurance chez les demis de coin et les secondeurs ; Mark Estelle (épaule) et Dwayne Taylor (cuisse) n'ont pas participé à l'entraînement d'hier et leur présence est incertaine, jeudi.

Or, peu importe quel rôle il campera, Boulay améliorera la défense, par sa vitesse, sa robustesse et son énergie. «Je suis un joueur de football», a-t-il bien résumé, hier.

Au terme de son entretien avec les médias, Boulay a reçu un appel sur son cellulaire. C'était Jim Popp. On se demande pourquoi.