Critiquée pour sa très faible représentation aux Jeux olympiques, la boxe canadienne a reçu une bonne nouvelle, lundi. L'Association internationale de boxe amateur a décidé d'octroyer l'organisation de la première «académie» de son histoire à la ville de Bécancour, au Québec.

«Il s'agit d'une excellente nouvelle pour le Québec et le Canada. Nous sommes tous très enthousiastes», a déclaré le directeur technique de la Fédération de boxe amateur du Québec, Kenneth Piché.

Bécancour, une municipalité de 12 000 habitants située sur les rives du Saint-Laurent en face de Trois-Rivières, a été préférée à la ville de Podolsk, en Russie, par scrutin secret (18-10) tenu auprès des membres du comité exécutif de l'organisme mondial réunis à Pékin.

L'Académie servira à entraîner les meilleurs jeunes boxeurs et entraîneurs des 195 fédérations nationales regroupées dans l'AIBA. Arbitres, juges et administrateurs se rendront également à Bécancour.

«Il s'agit d'un projet énorme, pas seulement pour l'entraînement mais aussi pour les relations qu'on pourra tisser, a expliqué Piché. Le Canada va gagner en crédibilité et nos boxeurs vont profiter d'être mieux connus des juges internationaux. Ça devrait se refléter dans les résultats.»

Certains boxeurs vont s'entraîner à temps plein dont 50 étudiants ayant reçu des bourses du CIO. D'autres feront des séjours plus courts alors qu'ils participeront à des camps d'entraînement ainsi qu'à des ateliers. Quelque 750 boxeurs âgés de 17 à 34 ans s'entraîneront à Bécancour où ils recevront un enseignement portant sur la bonne forme physique, la saine alimentation et le dopage.

À Pékin, Adam Trupish a été le seul représentant du Canada. Il a été mis K.O. en seulement six secondes.