Hugo Descôteaux-Simard a battu le record que l'équipe dont il faisait partie il y a quatre ans avait établi, mais cette fois-ci, il l'a fait en famille. Ainsi, Gabriel, Myriam et Hugo, en compagnie d'un autre membre de la famille, Sébastien Poulin, ont réalisé la Descente du Saguenay en 5h06m24s, six minutes de moins que l'ancien record. En solo, c'est Sonia Tremblay qui a remporté les grands honneurs, avec un temps de 6h07m39s. Aurélie Côté a pris le deuxième rang.

Les nageurs ont quitté la marina de Chicoutimi tôt hier matin pour rejoindre l'hôtel de ville de La Baie, quelque 42 km plus loin. Ils ont été très chanceux puisqu'ils ont profité de conditions idéales. Le Saguenay a conservé en tout temps une température supérieure à 66 degrés et a été "tel un miroir".

"Il y a peut-être eu quelques petites vagues, mais rien pour nous déranger. Ces 42 kilomètres se sont très bien déroulés. Nous savions qu'il y avait de bonnes équipes, dont celle de Sainte-Foy qui a pris la deuxième position, mais nous étions relativement confiants. D'ailleurs, l'équipe de Jean-Luc Dionne nous a suivis de près jusque dans les derniers 200 mètres", lance Hugo Descôteaux-Simard, qui a gagné les quatre descentes en équipe auxquelles il a pris part. Les Descôteaux-Simard s'entraînent trois fois par semaine durant l'été, et de cinq à six fois au cours de l'hiver. Ils brillent également au triathlon.

Sonia Tremblay

La gagnante de l'épreuve en solo, la Jonquiéroise Sonia Tremblay, était tout sourire à sa sortie de l'eau, hier. Au cours des deux dernières années, la nageuse avait pris part à la Descente du Saguenay en équipe de deux et de quatre.

"Je ne ressens même pas de douleur! Je suis super contente... tout a été parfait, il n'y a eu aucune anicroche. Mon entraîneur a également été très bon pour moi tout au long de ces six heures. Il n'y a rien de négatif qui ressort de cette journée."

Tremblay a été suivie de près par Aurélie Côté, qui a réalisé la Descente en 6h10m46s, à environ trois minutes de la gagnante. La semaine dernière, la Baieriveraine de 18 ans avait vaincu le lac Saint-Jean en 10h14m43s. Si elle avait été la femme réalisant le meilleur temps lors de la dernière édition de la Descente du Saguenay, son objectif était autre cette fois-ci.

"Je voulais savoir s'il m'était possible de réaliser deux épreuves longue distance (32 et 42 km) en un peu plus d'une semaine. Le fait que les conditions aient été idéales pour la Descente a certes aidé. Le temps a passé si vite! Au moins deux fois plus rapidement que lors de la Traversée. C'est certain que le lac Saint-Jean était difficile la semaine dernière en raison des vagues, ce que nous n'avons pas à endurer dans le Saguenay. Je suis très heureuse d'avoir complété la Traversée et la Descente", lance la jeune femme, expliquant du coup qu'elle prendra une semaine de congé...

Pluie

Si les conditions étaient idéales pour les nageurs, elles ne l'étaient pas tout à fait pour les spectateurs. Parapluies et bottes de caoutchouc étaient très à la mode, à l'arrivée. Ainsi, malgré les nombreux efforts des organisateurs qui avaient voulu faire de la Descente un événement familial, les jeux gonflables n'ont pas très populaires. Environ 800 personnes se sont tout de même déplacées à la baie des Ha! Ha! .

Pour le président de la descente, Carol Brassard, il est décevant que Dame nature ne se soit pas montrée plus clémente, mais cela ne viendra certes pas gâcher le succès de l'événement.

"La compétition est d'abord et avant tout pour les nageurs. L'aspect spectacle n'est qu'un plus. On peut affirmer que cette 29e édition a été un succès sur toute la ligne", affirme celui qui, en plus d'être président, était membre de l'équipe qui a pris le troisième rang.

L'équipe de Sandrine Royer a été contrainte d'abandonner par arrêt de l'arbitre. Les quatre filles accusaient un retard de plus de deux heures sur les gagnants.