Les sportifs irakiens qui espéraient participer aux Jeux de Pékin ont fait part de leur dépit vendredi après la confirmation de l'exclusion de leur délégation, annoncée la veille par le Comité international olympique, bien qu'une «lueur d'espoir» demeure selon le CIO.

«J'ai été extrêmement déprimé d'apprendre que nous ne pourrions participer aux Jeux 2008», a déclaré Hamzah Hussein, 32 ans, un des deux rameurs de l'équipe qui espérait se présenter à l'épreuve d'aviron.

«Apparemment nous payons le prix du conflit actuel sur la scène sportive», a poursuivi le sportif.

Même déception pour son coéquipier, Haidar Nozad, 25 ans: «On s'entraînait sans arrêt avec mon ami depuis 70 jours afin d'être prêts pour cet évènement formidable et universel».

«Tout d'un coup, on se retrouve à l'extérieur de l'enceinte des Jeux. C'est une décision douloureuse, une décision triste».

Le CIO a confirmé jeudi dans une lettre datée du 23 juillet l'interdiction imposée en juin aux sept sportifs irakiens de participer aux Jeux, à cause de l'«interférence» du gouvernement irakien dans les mouvements sportifs du pays.

«En dépit de tous les efforts du CIO et du Comité olympique asiatique pour trouver une solution positive avec le (...) gouvernement irakien, nous avons le regret de vous informer que la décision du bureau exécutif du CIO datée du 4 juin 2008 de suspendre le Comité olympique national irakien est confirmée», selon une copie de la lettre obtenue par l'AFP.

Une porte-parole du CIO a toutefois laissé entendre vendredi à l'AFP que cette suspension n'était peut-être pas définitive pour un des sept sportifs irakiens --un athlète-- puisque les inscriptions pour les épreuves d'athlétisme ne sont pas encore closes.

«Il reste une lueur d'espoir» pour l'équipe irakienne, a-t-elle dit. «Les inscriptions restent ouvertes jusqu'à fin juillet. La suspension frappant le comité olympique irakien pourrait être levée, à condition que le gouvernement irakien cesse ses ingérences.»