La presse britannique qualifiait lundi de «plus grande finale» qu'ait connu le gazon londonien, le choc entre Roger Federer et Rafael Nadal, au terme duquel l'Espagnol a mis fin à cinq ans d'invincilibité du N.1 mondial à Wimbledon.

Des photos de ce duel de près de 5 heures s'étalaient en Une de la plupart des journaux, pour qui ce match supplantait même le mémorable combat entre John McEnroe et Bjorn Borg en 1980.

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«Cède ta place Roger, Rafa est le nouveau roi de Wimbledon», titrait ainsi le Daily Mail, qui assure que la Grande-Bretagne entière a suivi «une rencontre sportive titanesque».

«Ils peuvent mettre un toit sur le Central, mais pourront-ils un jour coiffer l'éclat d'une rivalité qui pousse chaque homme à de plus hauts sommets et défie les superlatifs ?», se demandait le quotidien.

The Guardian s'enthousiasmait pour cette «finale des finales» qui a vu la transformation de Nadal, le «roi de la terre battue», en «maître de l'herbe», tandis que le Times estimait que pour de nombreux amateurs, elle fut le meilleur match de tennis de tous les temps.

«Le plus Grand - Nadal met un terme au règne du Roi Roger», titrait le tabloïd The Sun.

De son côté, le Daily Telegraph voyait dans cette «plus grande finale» qu'ait connu le tournoi «le commencement d'une nouvelle ère» pour le tennis avec le N.1 mondial battu par son seul véritable rival sur le circuit.

Le quotidien saluait le «fabuleux» retour de Federer, qui était mené deux sets à rien avant de pousser Nadal à un cinquième set. Et estimait que la météo avait ajouté au côté dramatique du match, forçant les deux rivaux à jouer jusqu'à 21h16 locales.

«Alors que l'orage se profilait au 3e set, les seules choses qu'on pouvait distinguer sur le central étaient les chiffres scintillant sur le tableau de score électronique, la chevelure blonde (du maire de Londres) Boris Johnson... et une balle jaune fusant de part et d'autre», racontait le journal. «Surprenant, le juge de ligne n'a pas offert des lunettes à infrarouges ou des lampes frontales de mineurs aux joueurs», ironisait le quotidien.