Les Expos ont quitté Montréal en 2005, mais décidément, ils comptent encore plusieurs inconditionnels à Ottawa. C'était la journée des Expos au stade des Rapidz, hier. Pour l'occasion, plusieurs des 2781 spectateurs arboraient des couleurs de leurs "Amours".

Les Expos ont quitté Montréal en 2005, mais décidément, ils comptent encore plusieurs inconditionnels à Ottawa. C'était la journée des Expos au stade des Rapidz, hier. Pour l'occasion, plusieurs des 2781 spectateurs arboraient des couleurs de leurs "Amours".

En signant des autographes, l'ex-lanceur Claude Raymond n'en revenait tout simplement pas quand il a vu un amateur lui tendre le programme du premier match de l'histoire des Expos.

"J'ai aussi signé un fanion du championnat de 1981 et d'autres portaient des casquettes ou des casques protecteurs aux vieilles couleurs bleu-blanc-rouge. Ce sont des souvenirs qui font mal. La disparition des Expos a été difficile à avaler. J'ai eu tellement de plaisir à jouer pour cette équipe. Ensuite, j'ai travaillé à la télévision et à la radio avant de devenir entraîneur des lanceurs."

Claude Raymond dit qu'il s'écoule rarement une journée sans qu'un amateur l'approche pour lui dire à quel point il s'ennuie des Expos.

"Les gens me disent que c'était le bon vieux temps. Ils me demandent souvent s'ils vont revenir, mais ça ne reviendra jamais dans la conjoncture actuelle."

Cromartie y croit toujours

Warren Cromartie, une autre ancienne gloire des Expos, pense cependant le contraire.

"On ne peut jamais dire jamais. Washington a eu son équipe à trois reprises et ça ne va pas trop bien présentement. Montréal pourrait ravoir son équipe, mais il faudrait avoir une nouvelle approche la prochaine fois", a lancé celui qui tient toujours son camp d'entraînement de rêve dédié aux partisans de l'équipe à Jupiter en Floride.

Cromartie jure qu'il est un Expos jusqu'à l'os.

"Je vais mourir et on va m'enterrer dans un cercueil aux couleurs des Expos."

Quant à Jim Fanning, le seul gérant à avoir mené les Expos à un championnat de division en 1981, il portait fièrement son blason original du temps où il a dirigé les Montréalais.

Pour lui, la fin des Expos a débuté avec la vente de feu qui a suivi le championnat de 1994, avorté par la grève des joueurs du baseball.

jfplante@ledroit.com