«Adios Ronaldinho», «Ciao Ronaldinho»: la presse espagnole a salué mercredi le transfert de l'attaquant brésilien du FC Barcelone à l'AC Milan, rappelant ses exploits mais estimant qu'il était temps de tourner la page.

L'astre brésilien, 28 ans, a été transféré pour quelque 25 millions d'euros (39,8 millions $CAN) au club milanais à la suite d'intenses négociations conclues mardi soir à Barcelone.

Ce chiffre est inférieur au montant de près de 30 millions (47,7 millions $) payés par le Barça au Paris Saint-Germain en 2003 pour faire venir Ronaldinho, mais le club blaugrana avait de toutes façons largement amorti ce transfert.

Avec le Ballon d'Or 2005, le FC Barcelone a remporté deux championnats d'Espagne (2005 et 2006), ainsi que la Ligue des champions 2006, tout en faisant de bonnes affaires avec la vente des maillots à son nom, rappelaient les quotidiens catalans La Vanguardia et El Periodico.

Mais depuis deux ans, Ronaldinho, davantage remarqué pour ses sorties nocturnes que pour ses exploits sur le terrain, s'était en quelque sorte «fatigué de gagner», en dépit de son salaire de plus de 7 millions d'euros par an, estimait le quotidien sportif madrilène AS.

Il a donné de «merveilleux jours de gloire» au Barça, mais le flamboyant attaquant brésilien est «l'antithèse du nouveau projet blaugrana», mené par le nouvel entraîneur Josep Guardiola afin de ramener le Barça sur le chemin du succès, notait le quotidien El Periodico.

Guardiola a mené à la baguette le premier entraînement du club mardi, un style contrastant avec celui plus décontracté de son prédécesseur, le néerlandais Franck Rijkaard.

Pour les médias catalans, le problème est maintenant de régler la question d'une autre star du club, l'attaquant camerounais Samuel Eto'o, donné partant par Guardiola, mais qui ne semble pas avoir trouvé preneur.

Selon La Vanguardia, le Barça pourrait finalement garder et «récupérer» le joueur, sous contrat jusqu'en 2010, d'autant plus que la perspective de faire venir l'attaquant togolais d'Arsenal, Emmanuel Adebayor, semble s'éloigner.