L'ailier Max Pacioretty, le deuxième choix de première ronde du Canadien en 2007, avait entrevu la possibilité, il y a quelques mois, de faire le saut chez les pros dès le mois de septembre.

Aujourd'hui, il préfère s'en remettre au bon jugement de ses patrons.

«S'ils veulent que je retourne à l'université, je n'ai aucun problème avec ça, reconnaît le jeune homme de 19 ans. Ils ont développé des tas de joueurs avant moi et ils sont bien placés pour juger ce qu'il y a de mieux pour moi.»

Bob Gainey a déjà indiqué qu'il préférerait voir Pacioretty retourner à l'Université du Michigan.

Trevor Timmins, le responsable du développement des joueurs, abonde dans ce sens.

«Max est un gros et puissant athlète doté d'un bon coup de patin et qui adore terminer ses mises en échec, a expliqué Timmins, hier. Il est prêt physiquement à faire le saut chez les professionnels, mais il doit améliorer certains autres aspects de son jeu.»

Pacioretty est d'autant plus à l'aise de s'en remettre à la direction du Canadien qu'il apprécie son style de gestion.

«J'aime la confiance que l'équipe démontre dans ses jeunes joueurs, soutient le jeune Américain. Tu regardes la façon dont il ont amené Sergei Kostitsyn et le genre de saison qu'il a connu, c'est très motivant.»

Humble dans les honneurs

Cela dit, Pacioretty évite de céder à la tentation de se voir où il n'est pas encore rendu. Même si de nombreux partisans, qui réclament un attaquant de puissance depuis des lunes, sont pressés de le voir débarquer à Montréal pour plus qu'une semaine en été!

«Je pratique un style de jeu robuste, mais je dois encore augmenter ma force physique parce qu'à la longue, les mises en échec se font sentir», souligne-t-il.

«L'an prochain, j'entends m'impliquer davantage à l'attaque», ajoute l'ailier de 6'2 et 200 livres, qui a quand même inscrit 15 buts et ajouté 24 mentions d'aide en 37 matchs la saison dernière.

Pacioretty a décroché le titre de recrue de l'année dans la CCHA, un honneur qui mettait la touche finale à une saison bénite.

Il a néanmoins pris la chose avec humilité.

«Je me suis retrouvé dans une situation formidable, affirme l'ailier des Wolverines du Michigan. Mes compagnons de trio ont terminé dans le top 4 des pointeurs de la ligue. D'autres joueurs de première année se seraient retrouvés dans ma position et auraient eu autant de chance.»

Le parcours des Wolverines s'est toutefois terminé en demi-finale du Frozen Four quand ils se sont inclinés devant l'Université Notre-Dame.

«Ça m'a brisé le coeur, a dit Pacioretty en hochant la tête. Ça a été long avant que j'assimile le fait que ma saison était terminée.»

Heureusement, le fait qu'il se retrouve sur la glace avec d'autres espoirs du Tricolore vient lui rappeler que la prochaine saison est déjà à sa porte!