Le Conseil fédéral, organe décisionnaire de la Fédération française de football (FFF), a refusé mardi de réintégrer le Paris SG pour la Coupe de la Ligue française 2008-09, refusant ainsi la proposition du Comité olympique et sportif français (CNOSF) de remplacer l'exclusion du PSG par un match de Championnat de France à huis clos.

Le bureau du conseil fédéral, réuni téléphoniquement en urgence mardi matin, a considéré que l'exclusion du PSG -sanction dans l'affaire de la banderole anti-Ch'tis, prononcée le 30 avril par la commission de discipline de la LFP et confirmée par la commission supérieure d'appel de la FFF le 29 mai- était une sanction «appropriée à la nature particulière et à la gravité des faits».

Le bureau du conseil fédéral a également considéré que les faits «s'étant produits en Coupe de la Ligue française, il était logique et adapté que la sanction concerne la Coupe de la Ligue et non le Championnat de France de D1.»

L'analyse de la FFF diverge donc de celle des conciliateurs du CNOSF. Ces derniers avaient mis «en doute le caractère proportionné de la mesure d'exclusion de la Coupe de la Ligue 2008-2009» pour le PSG, car il s'agissait de la «sanction la plus sévère». En outre, ils avaient amené leur contribution au vieux débat de la responsabilité d'un club vis à vis de ses supporters.

A l'origine de cette affaire, il y avait la fameuse banderole «Pédophiles, chômeurs, consanguins: bienvenue chez les Ch'tis» déployée parmi les supporters parisiens le 29 mars lors de la finale de la Coupe de la Ligue (remportée par le PSG face à Lens). Ce fut une véritable affaire d'état. Une délégation nordiste avait même été reçue à l'Elysée dans les jours suivants. «Nous sommes tous des Ch'tis», avait lancé Frédéric Thiriez, président de la Ligue française de football professionnel.

Lundi soir, après avoir reçu la proposition du CNOSF de remplacer l'exclusion du PSG par un match de Championnat à huis clos (à choisir conjointement par la LFP et le club parisien parmi les six premières journées de D1), le président du PSG Charles Villeneuve s'était pourtant montré confiant pour la suite.

Il avait toutefois aussi ajouté: «Nous respectons la décision du conseil fédéral (à qui revient la décision finale, ndlr).»