Le détenteur du titre WBA des mi-mouche, le Français Brahim Asloum, dont le combat face au Mexicain Segura prévu le 26 juillet a été annulé en raison d'un désaccord financier avec la chaîne de télévision partenaire, a indiqué mercredi qu'il mettait sa carrière «en suspens», avouant s'interroger sur son avenir.

«Aujourd'hui, je suis perdu. Ma carrière est en suspens. Je me pose des questions sur mon avenir. Je ne sais pas ce que je vais faire, vraiment», a expliqué Brahim Asloum lors d'une conférence de presse à Paris.

Le boxeur avait tenu à s'expliquer devant les journalistes après l'annulation de son combat face au Mexicain Giovanni Segura qui devait avoir lieu le 26 juillet au Cannet-Côte d'Azur.

Brahim Asloum devait remettre en jeu son titre WBA, conquis le 8 décembre 2007 face à l'Argentin Juan Carlos Reveco dans la même salle du Palestre, au Cannet.

Canal Plus -la chaîne de télévision privée qui retransmet et finance le combat- avait proposé «d'abord 300 000 euros» puis jusqu'à «500 000 euros», soit nettement moins que les 900 000 euros («750 000 euros plus 150 000 de prime de victoire») qu'avait gagnés Asloum en battant en décembre Reveco, avait expliqué à l'AFP le manageur du boxeur, Michel Acariès.

Selon Asloum, la somme que proposait la chaîne englobait non seulement sa bourse, mais également les frais d'organisation de la réunion.

Outre l'aspect financier, Asloum a mis en avant «le manque de considération» des dirigeants de Canal Plus selon lui pour expliquer l'annulation de son championnat du monde.

«Je demande à mon partenaire de continuer à m'aider», a-t-il poursuivi, tout en appelant également d'autres diffuseurs à éventuellement négocier avec lui.

Interrogé sur la possible destitution de son titre WBA en raison de ce report, le boxeur a avoué qu'il ne «savait pas» ce qui allait se passer, précisant «attendre une réponse de la WBA».

A la question de savoir s'il envisageait de mettre un terme à sa carrière si le désaccord persistait avec Canal Plus, Asloum a répondu: «j'y ai pensé».

«Si on ne me donne pas les outils, je me pose la question de savoir s'il faut continuer ou pas», a-t-il dit.