Rafael Nadal s'est assuré qu'il n'y aurait pas d'autre surprise à la Coupe Rogers. La deuxième tête de série a défait l'Allemand Nicolas Kiefer en deux sets de 6-3 et 6-2, dimanche, pour ainsi remporter son cinquième tournoi consécutif et son 29e match d'affilée. L'Espagnol a également remporté le tournoi en 2005, alors que les hommes jouaient à Montréal.

Nadal, qui n'a jamais été en danger au cours de cette rencontre, n'a mis que 90 minutes à se défaire de son opposant. Il a réussi son premier bris de service dès le cinquième jeu. Les deux joueurs ont alors conservé leur service jusqu'au neuvième jeu du set, quand Kiefer a fait cadeau de la manche à Nadal avec une double faute.

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Kiefer a continué à se battre au second set. Il a bien failli briser le service de Nadal au cinquième jeu, mais après s'être retrouvé six fois à égalité, l'Espagnol a enlevé le jeu quand son adversaire a complètement raté un revers.

C'est alors que l'Allemand, classé 37e au monde, a perdu tous ses moyens. Il a commis deux doubles fautes sur le jeu suivant et ses coups, manquant nettement de précision, ont offert le bris à Nadal.

Nadal a remporté sept des neufs jeux suivants pour pour mettre la main sur son 30e titre en carrière, ce qui a fait dire à son adversaire qu'il devrait être considéré comme le meilleur joueur au monde présentement.

«Tous les joueurs veulent être numéro 1, a dit Nadal. Mais présentement, je suis le numéro 2.»

«Je pense qu'il sera le prochain numéro 1», a simplement dit Kiefer à la conclusion du match, alors qu'il a rendu hommage à son adversaire.

Jusqu'à maintenant, Nadal a démontré beaucoup de classe en rappelant à tous qu'il ne visait pas le premier rang mondial, détenu depuis le 2 février 2004 par Roger Federer, qui s'est incliné en première ronde du tournoi.

«Ca ne change pas grand chose d'être premier ou deuxième, a ajouté Nadal. Si je deviens le premier joueur mondial, je serai prêt. Je suis prêt. Mais pour l'instant, je suis le deuxième au monde.

«Je pense que vous oubliez rapidement, n'est-ce pas? Je crois que je dois être heureux, très heureux d'être deuxième au monde. Car si je suis deuxième au monde, c'est qu'il y a un joueur incroyable devant moi.»

Match ordinaire pour Kiefer

Kiefer, qui participait à une première finale depuis 2005, a joué de façon respectable, mais n'a pas démontré la même agressivité qui lui a permis de vaincre Mardy Fish, Mikhail Youzhny, Nikolay Davydenko, James Blake et Gilles Simon, tombeur de Roger Federer, dans les rondes précédentes.

Il a semblé se satisfaire de leurs échanges de fond de court, a rarement monté au filet et quand il l'a fait, Nadal avait réponse à toutes ses attaques. Son premier service n'avait pas de mordant - il n'en a d'ailleurs réussi qu'un faible 47 pour cent - et il a commis 31 fautes directes, comparativement aux 15 de Nadal.

«Le résultat donne à penser que le match a été plus facile qu'il ne l'a été», a conclu Nadal.