L'Afrique du Sud a réagi avec plus de lassitude que d'émotion jeudi à un article de la presse espagnole, selon lequel la FIFA s'inquiète des retards pris par le pays pour accueillir le Mondial 2010 de football et envisage d'attribuer cette édition au Brésil.
Le journal sportif espagnol As écrivait jeudi, sans donner de source, que le Brésil, «qui a été choisi pour organiser le Mondial 2014, est devenu la première option pour se substituer à l'Afrique du Sud si ce pays ne confirme pas sa capacité à organiser» l'édition 2010.
«La FIFA a informé le gouvernement sud-africain de sa décision de consulter la CBF (Confédération brésilienne de football) sur la possibilité d'anticiper ses préparatifs et d'échanger les dates d'organisation des deux prochains tournois», poursuivait As.
«J'ai lu cet article», a déclaré jeudi à la presse Danny Jordaan, chef du comité d'organisation du Mondial 2010. «Il n'a pas de source. Personne n'y est cité, et de mon point de vue, c'est une de ces histoires qu'on entend encore et encore».
«Il n'y a aucune substance là-dedans. Le Brésil accueillera le Mondial 2014. L'Afrique du Sud accueillera le Mondial 2010», a-t-il martelé.
L'article d'As paraissait d'autant plus surprenant que la FIFA s'est montrée rassurante début juillet sur l'état de préparation des infrastructures sud-africaines en vue de 2010.
«Rien n'est encore prêt, mais tout doit être prêt et sera prêt à temps pour la Coupe du monde (...) Nous en sommes là où nous devrions être», avait déclaré Jérôme Valcke, secrétaire général de la FIFA. «La Coupe du monde aura lieu en Afrique du Sud et doit avoir lieu en Afrique du Sud».
L'Afrique du Sud construit cinq nouveaux stades pour la Coupe du monde et cinq autres sont en cours de rénovation pour un coût total de plus de 9,8 milliards de rands (1,2 milliard de dollars).
«Avec ce type d'investissements engagés, en aucun cas la Coupe du Monde ne pourrait nous être enlevée, a moins d'une catastrophe naturelle», a réaffirmé jeudi Jordaan. «La FIFA tient au Mondial 2010 en Afrique du Sud».